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Le Qatar, un requin de la finance qui ne fait pas de cadeaux à la Tunisie

Le Qatar, bienfaiteur des peuples arabes, irriguant de sa générosité des contrées exsangues, mû par un esprit de solidarité qui en ferait toute la grandeur, mythe ou réalité ? Derrière la belle vitrine touristique et sportive, le miroir aux alouettes du nouvel eldorado confetti, où les pétrodollars coulent à flots, reflète une voracité qui ignore l’acte désintéressé, mais monnaye habilement ses généreux prêts.

Drapé dans un altruisme qui lui confère un vernis de respectabilité, l’image lisse de l’émirat a été quelque peu écornée par les révélations de  Sami Remadi, Président de l'Association Tunisienne pour la Transparence Financière (ATTF). Ce dernier a en effet indiqué, le 15 décembre, qu’après vérifications auprès des instances spécialisées, le crédit de 500 millions de Dollars (750 millions de Dinars), accordé par le Qatar à la Tunisie, était majoré d’un taux de 2.5% alors que la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire International (FMI) appliquaient le jour même un taux d’intérêt de 1.3%.

Le Qatar, devenu omniprésent sur l’échiquier mondial, soutenant des politiques de déstabilisation en Libye, encourageant et sponsorisant des djihadistes criminels en Syrie, se double d’un requin de la finance qui ne fait pas de cadeaux, ou plutôt rien que des cadeaux empoisonnés en spoliant un pays frère, tel que la Tunisie. De quoi briser sa légendaire honorabilité en mille morceaux !

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La Tunisie résonnera-t-elle à nouveau du fameux cri insurrectionnel resté dans toutes les mémoires « Dégage ! », repris en choeur par une foule protestataire lors de la visite officielle de l’émir du Qatar à Tunis, en janvier dernier, qui découvrit les joies d'être accueilli non pas en fanfare mais sous les huées ?

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