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Le maire de Six-Fours-les-Plages, hostile à des cours d’arabe, envoie la police municipale à l’école primaire

Dans nos villes et nos villages, la charmante commune de Six-Four-les-Plages, nichée dans le sud ensoleillé, n’est pas bercée que par le doux chant des cigales et n’embaume pas seulement le parfum de romarin…

Cette localité de 35 000 âmes peut aussi s’enflammer au son électrisant de la polémique montée en épingle et exhaler les effluves pestilentiels de l’islamophobie, comme ce fut le cas en septembre dernier, quand des cours d’arabe non obligatoires ont créé un vent de panique plus violent qu’un coup de mistral.

L’affolement, très contagieux, d’une mère de famille qui s’était alarmée sur Facebook de cet apprentissage linguistique, dont elle affirmait à tort qu’il était imposé à sa fille scolarisée à l’école primaire Reynier, s’est répandu comme une traînée de poudre dans et en dehors de la cybersphère. Et ce n’est pas Jean-Sébastien Vialatte, le maire « Les Républicains » de la cité, qui a fait entendre la voix de la raison et calmé la tempête depuis sa tour d’ivoire !

Emportée par le tourbillon de la controverse, la vérité – à savoir que ces cours d’arabe facultatifs étaient proposés en dehors du temps scolaire – a été balayée d’un revers de main par l’édile qui s’est empressé de tempêter auprès de l’Education nationale, en s’opposant vigoureusement à leur tenue.

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On croyait que l’affaire s’était dégonflée comme une baudruche et l’hystérie collective retombée comme un soufflé, mais c’était sans compter le jusqu’au-boutisme de Jean-Sébastien Vialatte qui est allé jusqu’à ordonner l’intervention de la police municipale auprès de l’enseignant chargé de dispenser les cours d’arabe, les 18 et 25 novembre.

Arc-bouté sur sa posture dogmatique qui transpire l’islamophobie institutionnelle, le premier magistrat en croisade de Six-Four-les Plages a récemment confirmé les faits à LCI : « Ils sont allés signifier à une personne qui voulait rentrer dans l’école que la mairie ne donnait pas son accord », insistant : « La mairie est responsable de ce qui se passe à l’école en dehors du temps scolaire. Elle veut donner son accord. De plus, il est assez courant que la police municipale aille porter des plis ». Et de poursuivre : « Il s’agit d’un personnage que je ne connais pas, qui n’est pas payé par l’Education nationale, et à propos de qui je n’ai aucune assurance ».

Il n’y a pas que la vérité qui a été balayée par ce vent de panique, plus violent qu’un coup de mistral, il y a aussi la requête du préfet du Var qui avait été déposée pour contrecarrer la décision municipale. Mais le tribunal administratif en a décidé autrement, tranchant en faveur du maire de la petite ville pas si tranquille de Six-Fours-les-Plages, où l’initiation non obligatoire à la langue arabe a déchaîné les passions jusqu’à la déraison.

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2 commentaires

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  1. Bonjour
    J’ai été enseignant dans cette commune du var accolée à la Seyne.
    Même au niveau des enseignants d’un lycée, les propos étaient parfois très limites voire racistes.
    Je crois qu’hélas l’ignorance génère des peurs et de la violence…

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