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Le maire de Gennevilliers, menacé par la LDJ, alerte Bernard Cazeneuve par écrit

Les gouvernements se succèdent, les présidents passent, mais les œillères opaques de la République demeurent, l’empêchant d’ouvrir les yeux sur la terrible anomalie française que constitue la présence, sur le territoire national, de la Ligue de Défense Juive (LDJ), cette milice néo-fasciste et islamophobe qui sévit en toute impunité, alors même qu’elle est blacklistée aux Etats-Unis et en Israël.

Est-ce qu’une lettre de protestation émanant d’un élu du peuple, cible d’odieuses campagnes d’intimidation orchestrées par ce groupuscule capable du pire, et qui ne recule devant rien d'autant plus qu’il a un boulevard devant lui pour faire régner la terreur, provoquera la prise de conscience gouvernementale désespérément attendue ?

Patrice Leclerc, le maire communiste de Gennevilliers, ignore encore quelles suites seront données à sa missive adressée à Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, mais il ne pouvait pas décemment attendre que les nervis de la LDJ mettent leurs menaces réitérées à exécution, sans en alerter le premier flic de France.

Dans le collimateur de cette organisation extrémiste qui ne digère pas son soutien indéfectible à Marwan Barghouti – le charismatique dirigeant politique palestinien, embastillé depuis 14 ans après avoir été condamné par un tribunal militaire israélien (soit illégalement au regard du droit international) à cinq peines de prison à perpétuité – l’édile a, semble-t-il, aggravé son cas en organisant dans son fief, lundi dernier, une réunion publique autour de la question palestinienne et de la libération de ces prisonniers plongés dans l’enfer concentrationnaire israélien, au-delà de l’humainement et du légalement tolérable.

« Je fais régulièrement l’objet de campagnes d’intimidation », a-t-il dénoncé dans sa lettre officielle, envahi par l’inquiétude en prenant connaissance, quelques jours avant la tenue de son grand événement, de l’amalgame insidieux et explosif, accompagné de menaces à peine voilée, signé de la LDJ.

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Evoquant des « maires qui s’associent à des mouvements terroristes », les redoutables fauteurs de troubles du mouvement, classé « terroriste » Outre-Atlantique, alimentent sciemment l’amalgame ravageur entre le soutien à Marwan Barghouti et un prétendu soutien à Salah Abdeslam, l’un des terroristes du Bataclan, aujourd’hui derrière les barreaux en Belgique, dans l’attente de son extradition en France.

Quand la milice juive islamophobe, adepte des démonstrations de force, fait trembler les valeurs républicaines, au lieu d’être frappée de disgrâce, cela donne des messages de bien sinistre augure de la teneur de celui qui fut adressé à Patrice Leclerc : « le compte à rebours de la république (sic) a commencé… Que nos ennemis commencent également à compter. Nous ne resterons pas sans agir».

 « Je la prends (cette menace : NDLR) d’autant plus au sérieux que je fais régulièrement l’objet de campagnes d’intimidation via Twitter », a souligné Patrice Leclerc dans son courrier destiné à Bernard Cazeneuve, dont il espère, comme tant d’autres, que ce ne sera pas une énième bouteille à la mer… Et de conclure en appelant à un impérieux sursaut républicain : « Aujourd’hui, où en sont les actions de l’Etat pour interdire ce mouvement violent ? ».

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