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Le fin limier du Net, Wikileaks, débusque une bavure américaine en Irak

Dénicheur de secrets d’Etat plus détonants les uns que les autres, le fin limier du scoop en ligne, Wikileaks, vient d’accrocher à son tableau de chasse, aussi prestigieux qu’impressionnant, une bavure filmée de l’armée américaine en Irak en juillet 2007.

Ce véritable justicier du Net, qui enchaîne depuis sa création en 2006 les faits d’armes journalistiques les plus audacieux au service de la seule divulgation de la vérité, bat en brèche, images à l’appui, la fallacieuse version américaine de la riposte en plein combat, qui aurait opposé les soldats US aux « insurgés » irakiens, pour légitimer des tirs en rafales qui ont en réalité pris pour cible des civils.

Vidéo classée ultraconfidentielle, le film retraçant le survol au-dessus de Bagdad des deux hélicoptères Apache de l’armée américaine, dont les salves émanant soudainement de l’un d’entre eux blessèrent deux enfants et tuèrent une dizaine de personnes, parmi lesquels deux employés de l’agence de presse Reuters, a été diffusé pour la première fois par Wikileaks le 5 avril.

Décryptées, découpées, puis recoupées avec des témoignages oculaires par les détectives de choc du site, les images saisissantes de l’introuvable fichier vidéo de l’armée ont parlé le 20 février dernier, dissipant tous les doutes sur un gros mensonge d’Etat qui se croyait jusqu’ici indétectable.

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A deux reprises, l’agence Reuters, qui avait exigé l’ouverture d’une enquête sur la mort de ses deux employés, s’était heurtée au veto de la toute-puissante institution militaire, contrairement à la loi du Freedom of Information Act, qui autorise les citoyens à consulter tout document officiel.

Bête noire des cercles d’influence, la notoriété et grande popularité de Wikileaks constituent assurément sa meilleure armure pour parer à la contre-offensive qui s’organise dans les couloirs des hautes sphères, à grands coups de pressions dissuasives et d’une surveillance oppressante de tous les instants, dont les responsables du site se sont fait l’écho sur Twitter auprès de leur public d’inconditionnels : “S’il nous arrive quoi que ce soit, vous savez pourquoi : c’est le film du 5 avril. Et vous connaissez les responsables.”

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