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Le coup de filet de la police irakienne contre la contrebande de fillettes

Légitimés par un mensonge d’Etat Bushien, les miraculeux bienfaits des deux invasions éclairs de l’Afghanistan et de l’Irak ont dû se dissoudre dans un enlisement américain inexorable, pour ne laisser régner en surface que la précarité et le désordre, quand ce ne sont pas les crimes les plus vils.

Menée tambour battant par un impérialisme US qui avait enfourché son impétueux destrier, la fallacieuse guerre de libération contre Saddam n’aura fertilisé que la misère sociale, laissant derrière elle un terreau dévasté, mais où les trafics en tout genre ont proliféré, dont le plus sordide d’entre eux : le trafic de jeunes filles en fleur.

Révélé par Azzaman, l’un des principaux quotidiens irakiens, c’est un gros coup de filet que la police vient d’opérer en interpellant les membres d’un gang spécialisé dans la contrebande de fillettes, qui sévissaient dans la province de Bassora. Un marché d’esclaves très prospère depuis 2003, qui atterre autant qu’il scandalise dans une société très attachée aux traditions comme le demeure l’Irak.

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Exportées telles de vulgaires marchandises, les malheureuses proies de ces trafiquants de chair fraîche sont doublement victimes, à la fois d’un commerce barbare, aussi répandu que le trafic illicite de stupéfiants, d’antiquités ou d’armes, et d’une pauvreté endémique qui sème la désespérance.

Les paroles d’experts se succèdent pour tenter d’expliciter un phénomène de gangs qui ne cesse d’essaimer, certains l’attribuant à la fois à la paupérisation de la population, et à la peur mêlée de honte qui empêche les jeunes filles de dénoncer les coupables, tandis que d’autres, notamment la Professeur Fawziya al-Attiya, décèlent dans l’insécurité grandissante qui prend pour cible les nombreuses veuves de guerre irakiennes – un autre phénomène social qui modifie la structure familiale – le facteur essentiel de l’engeance du mal.

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