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Latifa Ibn Ziaten : « J’ai pardonné à Mohammed Merah ce qu’il était »

Latifa Ibn Ziaten : « J’ai pardonné à Mohammed Merah ce qu’il …

Latifa Ibn Ziaten : « J’ai pardonné à Mohammed Merah ce qu’il était »http://oumma.com/222447/latifa-ibn-ziaten-pardonne-mohammed-merahLatifa Ibn Ziaten, la mère d’Imad, tué par Mohamed Merah, sera ce dimanche 31 janvier, à 17h, l'invitée du grand rendez-vous politique de Beur FM « Toute la République », animé par Abdelkrim Branine.Parmi les trois grands temps forts de son interview passionnante de bout en bout, un extrait diffusé hier, jeudi 28 janvier, dans l’émission « Les Zinformés » a démontré, s’il en était besoin, l’immense grandeur d’âme de cette femme remarquable qui est à la fois capable de dépasser son deuil cruel dans l’intérêt général, mais aussi l’affront d’avoir été huée dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, le 8 décembre dernier, en raison de son voile.« Je suivais le parcours de Mohamed Merah parce que c’était important pour moi de le connaitre, de savoir qui était ce jeune de 23 ans ? Et quand j’ai vu son parcours… J’ai vu qu’il n’avait pas eu la chance qu’ont mes enfants, du tout.. C’est un enfant qui est né vide, sans amour, sans cadre, sans chance si on peut dire… Parce que s’il avait été aimé par ses propres parents, lui il serait là et nos enfants aussi… C’est pour ça que j’ai pardonné à Mohamed Merah ce qu’il était. Pas ce qu’il a fait mais ce qu’il était », a déclaré la fondatrice et figure de proue de l’association « Imad Ibn Ziaten » pour la jeunesse et la paix.Une association dont l’idée s’est imposée à elle, après avoir croisé la route d’un groupe de jeunes à Toulouse, alors qu’elle avait éprouvé le besoin de se rendre sur les lieux où avait grandi et vécu Mohammed Merah, afin de tenter de comprendre sa trajectoire chaotique, jusqu’à commettre l’irréparable.« Et là, l’un d’eux m’a dit : « regardez Madame où on habite, regardez ce quartier fermé, on a rien »… Vous savez, lorsque les rats sont enfermés, ils deviennent enragés et lorsqu’ils sortent ils font des ravages sur la société. J’ai regardé au fond de ses yeux et j’ai vu une souffrance énorme. Je me suis dit qu’il fallait leur tendre la main, les écouter, il faut ouvrir ces cités fermées. Vous savez quand un jeune part en prison pour une petite bêtise, pour 6 mois et bien s’il ne veut pas sortir de sa cellule que peut-il devenir ? Un monstre et un danger pour la société », a-t-elle déploré avec l’extraordinaire humanité et lucidité qui la caractérisent.

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Posted by Oumma.com on Friday, January 29, 2016

Latifa Ibn Ziaten, la mère d’Imad, tué par Mohamed Merah, sera ce dimanche 31 janvier, à 17h, l’invitée du grand rendez-vous politique de Beur FM « Toute la République », animé par Abdelkrim Branine.
Parmi les trois grands temps forts de son interview passionnante de bout en bout, un extrait diffusé hier, jeudi 28 janvier, dans l’émission « Les Zinformés » a démontré, s’il en était besoin, l’immense grandeur d’âme de cette femme remarquable qui est à la fois capable de dépasser son deuil cruel dans l’intérêt général, mais aussi l’affront d’avoir été huée dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, le 8 décembre dernier, en raison de son voile.
« Je suivais le parcours de Mohamed Merah parce que c’était important pour moi de le connaitre, de savoir qui était ce jeune de 23 ans ? Et quand j’ai vu son parcours… J’ai vu qu’il n’avait pas eu la chance qu’ont mes enfants, du tout.. C’est un enfant qui est né vide, sans amour, sans cadre, sans chance si on peut dire… Parce que s’il avait été aimé par ses propres parents, lui il serait là et nos enfants aussi… C’est pour ça que j’ai pardonné à Mohamed Merah ce qu’il était. Pas ce qu’il a fait mais ce qu’il était », a déclaré la fondatrice et figure de proue de l’association « Imad Ibn Ziaten » pour la jeunesse et la paix.
Une association dont l’idée s’est imposée à elle, après avoir croisé la route d’un groupe de jeunes à Toulouse, alors qu’elle avait éprouvé le besoin de se rendre sur les lieux où avait grandi et vécu Mohammed Merah, afin de tenter de comprendre sa trajectoire chaotique, jusqu’à commettre l’irréparable.
« Et là, l’un d’eux m’a dit : « regardez Madame où on habite, regardez ce quartier fermé, on a rien »… Vous savez, lorsque les rats sont enfermés, ils deviennent enragés et lorsqu’ils sortent ils font des ravages sur la société. J’ai regardé au fond de ses yeux et j’ai vu une souffrance énorme. Je me suis dit qu’il fallait leur tendre la main, les écouter, il faut ouvrir ces cités fermées. Vous savez quand un jeune part en prison pour une petite bêtise, pour 6 mois et bien s’il ne veut pas sortir de sa cellule que peut-il devenir ? Un monstre et un danger pour la société », a-t-elle déploré avec l’extraordinaire humanité et lucidité qui la caractérisent.

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