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La crise des sociétés musulmanes

La crise des sociétés musulmanes

La crise des sociétés musulmanesRencontre avec l'islamologue Éric Geoffroy. Dans cet entretien, il évoque la crise des sociétés musulmanes.

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Publiée par Oumma.com sur Mercredi 19 décembre 2018

Rencontre avec l’islamologue Éric Geoffroy.  Dans cet entretien, il évoque la  crise des sociétés musulmanes.

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6 commentaires

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  1. Dieu n’a pas besoin de l’adoration des humains. Celles-ci ne sont là que pour aider l’homme à vivre selon les règles équilibrées émises par Dieu pour toute la création au travers de l’évolution de ses messages envoyés aux humains. Le Coran est un guide pour avoir un bon comportement individuel et social. Il ouvre et n’est pas le code binaire qui ferme enseigné par la plupart des “oulémas des sultans » qui vont chercher des hadith à la carte pour justifier l’injustifiable. Le Coran, c’est une miséricorde pour amener tous ceux qui le lisent avec un esprit d’ouverture, qu’ils se déclarent ou pas formellement « muslim », pour faire progresser l’étincelle divine qui est en nous tous. Car Allah est plus proche de nous que notre veine jugulaire. On ne lit pas le Coran (ou la Bible) de la même façon si on est riche ou pauvre, puissant ou faible, exploiteur ou exploité. C’est un fait. Quant à l’islam indonésien, il doit examiner de façon auto-critique le rôle joué par les organisations « musulmanes » indonésiennes toujours dominantes dans les massacres de plus d’un million d’Indonésiens en 1965 sous la supervision de l’ambassade des USA. Ses notables connaissaient bien le Coran mais ils le lisait de leur point de vue, opposé à celui de la masse des gens qu’ils massacraient et à la lecture faite par exemple par le penseur musulman indonésien Tan Malaka. Si aujourd’hui les sociétés musulmanes sont globalement en retard par rapport à presque toutes les sociétés post-coloniales émancipées c’est parce que la lecture figée et conservatrice du Coran les a empêchées de faire la révolution sociale, la révolution mentale et de procéder à des transformations comme la réforme agraire, l’interventionnisme public, la sécurité sociale, le financement de la science, le développement des services publics, le contrôle populaire, la promotion des classes populaires. L’Inde par exemple a, malgré tous ses conservatismes, fait la réforme agraire alors que le Pakistan ne l’a toujours pas faite. Les régimes absolutistes monarchistes ont partout été balayés alors qu’ils entretiennent la pensée rétrograde dans le monde musulman, y compris en s’ingérant dans les affaires des pays musulmans formellement républicains. Le monde musulman reste colonisé mentalement, en partie parce qu’il n’a pas renversé les idoles qui ont pris en otage l’islam et que les musulmans ont peur de penser librement et s’en remettent à un clergé qui n’a aucun lien avec la production et les rapports sociaux existant au sein de leur propre peuple. Ces « spécialistes de Dieu » constituent un clergé de fait pesant.

  2. Je se suis pas à l’aise avec cette façon de parler des “islams” arabe, indonésien, européen, etc. Dire que les indonésiens ont “intégré les substrats hindous et animistes” dans une “orthodoxie” islamique me parait problématique. ce n’est pas toute pratique observée chez des musulmans qui peut être qualifiée d’islamique. Aussi, c’est réducteur et faux de parler de l’islam “arabe”, “indonésien”, etc, car, chez les arabes, indonésien et autres, il existe diverses sensibilités et pratiques et celles majoritaires ne sont pas forcément les plus “islamiques” mais juste ce que l’histoire a fait dominant et qui peut changer à l’avenir. Pour Geoffroy, il me semble que l’islam c’est le soufisme et lequel d’ailleurs et rien d’autre. Ce n’est pas comme cela qu’on pourra trouver les convergences construites dans une démarche critique attendues par les générations de musulmans contemporains.

  3. Ah bon!!l y aurait une crise des pays musulmans?quelle nouvelle?on en apprend des choses avec oumma.Ibn khaldoun a dit je cite dans un sens approché:si un arabe veut s’approprier un bien,il le vole c’est tellement vrai.Je me suis tjrs demandé pk les arabes volaient du moins un grand nombre d’entre eux?En réalité,la réponse est dans la citation de ibn khaldoun,l’islam rend licite les pillages ceci explique sans doute cela.Tout ceci est bien triste et on comprend mieux pourquoi la corruption gangrène tous les pays dits musulmans et ce à tous les niveaux de la société, qui plus est, les pires corrupteurs et criminels trouvent refuge en arabie saouchienne( terre sainte par excellence) ben ali,amine dada pour ne citer que ces deux ordures.

    • Non, vous avez mal lu Ibn Khaldoun. Pour Ibn Khaldoun il ya arabe des villes et a’arab , les nomades. Les deux termes ont la meme racine. Pour Ibn Khaldoun le monde se divise entre ceux qui habitent la ville et ceux qui habitent la campagne( badia en langue arabe d’ou le mot bédouin ) ou le desert. Les un font la civilisation et l’urbanité et les autres,en raison de leur mode de vie, de l’aridité du milieux sont porteurs de destruction et d’anarchie. C’est le Prophète Muhammad et la religion musulmane qui ont mis un terme à cette anarchie tribale en unifiant les Arabes nomades et sédentaires, les Arabes du nord et du sud, autour du concept d’unicité divine (tawhid).

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