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Israël: un monastère incendié par une nouvelle agression anti-chrétienne

Des chrétiens et des musulmans logés à la même enseigne, et subissant de plein fouet le déchaînement de haine de milieux intégristes, oui cela est possible, et cela se passe même sur la terre qui n’a de promise que son illusion démocratique : Israël.

Elle sévit depuis plusieurs années avec force et fracas, sans jamais avoir été neutralisée, ni enrayée par la puissance de frappe israélienne, la politique du «prix à payer» perdure en toute impunité, sous la férule de colons juifs fanatiques qui assouvissent leur vengeance contre des villageois palestiniens, des lieux de culte musulmans, mais aussi des chrétiens.

Ce «prix à payer» ravageur fait payer un lourd tribut aux communautés palestiniennes et chrétiennes, et il y a fort à parier que sa nature éminemment répréhensible puise sa légitimité dans le racisme et le bellicisme du gouvernement ultra-sioniste de Netanyahu, qui brille par une inertie complice.

Le 20 février dernier, des graffitis ignominieux avaient été découverts sur les murs d'une église baptiste à Jérusalem-Ouest, et récemment, soit treize jours avant le dernier coup d’éclat d’un commando de pyromanes, des inconnus signaient leur profanation sur un mur d'enceinte du monastère de la Croix à Jérusalem-Ouest, la partie juive de la Ville sainte, en inscrivant : "Mort aux chrétiens" et "Le prix à payer".

L’agression qui a saisi d’effroi, mardi dernier, avant les premières lueurs de l’aube, la communauté de moines trappistes installée à proximité de Jérusalem, a franchi un nouveau palier en incendiant une porte du grand monastère catholique de Latroun, l’un des sites monastiques les plus prisés de la Ville Sainte, et en souillant les murs de graffitis anti-chrétiens.  "Une porte en bois du couvent a été entièrement brûlée par des inconnus et des slogans anti-chrétiens tels que « Jésus est un singe » ont défiguré les murs de l'édifice", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.

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Tourmentés par des questions à ce jour sans réponse, les évêques catholiques de Terre sainte se sont tournés vers les autorités israéliennes pour appeler à mettre fin à ce cycle de violence insoutenable, tout en demandant instamment à ce que le respect de son prochain soit une valeur transmise et enseignée dans les écoles israéliennes.

"Que se passe-t-il aujourd'hui dans la société israélienne pour que les chrétiens deviennent des boucs émissaires et soient visés par ces actes de violence? Et pourquoi les coupables ne sont-ils jamais arrêtés ?", s'interrogent les évêques en proie à une vie anxiété, déplorant : "Malheureusement, ce qui est arrivé à Latroun n'est que la dernière d'une longue série d'attaques contre les chrétiens et leurs lieux de culte".

De son côté, le gouvernement de l'Autorité palestinienne a également exhorté "le gouvernement israélien à agir pour traduire en justice les responsables de l'incendie du monastère de Latroun". "Plusieurs mosquées ont été attaquées ces derniers mois, mais rien ou presque n'a été fait", rappelle-t-il avec force, avant de désigner les coupables : "la politique extrémiste du gouvernement israélien –marquée par l'intolérance– encourage les crimes de haine des colons contre les Palestiniens et leurs lieux de culte".

Quand les musulmans extrémistes ne sont pas accusés de vouloir exterminer les chrétiens d'Orient, les musulmans de France et de Navarre, éternels suspects, sont systématiquement sommés de s’indigner par la bien-pensance hexagonale. En ira-t-il de même avec la  communauté juive nationale  face à la violence des colons israéliens les plus jusqu’au-boutistes, à moins que sa loyauté ne soit infailliblement au-dessus de tout soupçon?

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