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“Islamo-gauchisme“ et confusions : l’universitaire Philippe Corcuff apporte son éclairage

« Islamo-gauchisme » et confusions :
comment éteindre les Lumières en s’en réclamant 

A quel flambeau idéologique s’éclaire la France des Lumières, en l’occurrence celle du « macronisme » ?  Un flambeau, dont la pâle clarté obscurcit les esprits bien plus qu’elle ne les illumine, si l’on en juge par la récente polémique (une de plus !) sur « l’islamo-gauchisme », semeuse de troubles et de confusions, qui a suscité, à juste titre, un vif émoi dans la sphère académique.

Aussi, nous est-il apparu urgent d’éclairer cette énième controverse aux relents nauséabonds, déclenchée par la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, à la lumière de la Connaissance, celle de l’universitaire Philippe Corcuff. Maître de conférences de science politique à l’Institut d’Etudes Politiques de Lyon, auteur prolifique de nombreux ouvrages, dont le dernier en date : La grande confusion. Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées (éditions Textuel) paraîtra le 10 mars prochain, cet universitaire, pleinement engagé dans le débat public hexagonal, a accepté de répondre aux questions d’Oumma.

Avant d’analyser plus en détail le néologisme « islamo-gauchisme », cette expression stigmatisante utilisée à dessein par l’extrême droite, avez-vous été surpris par l’enquête sur « l’islamo-gauchisme à l’université » que souhaite diligenter la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal ? Une demande sortie de son chapeau ou, plutôt, de celui du gouvernement ?

L’intervention de Frédérique Vidal doit être resituée au sein des évolutions idéologiques globales du « macronisme ». Lors de sa campagne pour l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron s’est plutôt inscrit dans une orientation pluriculturelle mettant à distance les crispations identitaires qu’avait, par exemple, porté le « sarkozysme » avant lui, en se positionnant à la fois comme une force rénovatrice et un rempart contre l’extrême droite. Cela a changé nettement à partir du mouvement des « gilets jaunes » qui a émergé en octobre-décembre 2018. Ainsi, dans son Adresse aux Français du 10 décembre 2018, Macron associe « laïcité », « identité nationale » et « immigration », comme une des façons de rebondir devant un mouvement qui provoqua pendant ses premières semaines une certaine déstabilisation aux sommets de l’Etat.

Et, à partir de là jusqu’à aujourd’hui, toute une série d’interventions publiques du président de la République, avec des inflexions en fonction des moments, va être marquée par l’aimantation des débats politiques par des thèmes ultraconservateurs, ce que j’appelle une extrême droitisation, active depuis le milieu des années 2000 dans notre pays. Avec « laïcité », « identité nationale » et « immigration » va vite venir l’islam, par exemple dans des passages entre « communautarisme » et « islam politique ». Avec ces passages et sous une forme soft, le champ islamique dans son ensemble risque d’être désigné du doigt, d’autant plus sur un terrain balisé par avance par les rails rhétoriques ultraconservateurs hérissés d’amalgames islamophobes. Puis, Macron empruntera à des idéologues ultraconservateurs venant de la gauche des notions outillant un peu plus son tournant identitariste : « insécurité culturelle » à Laurent Bouvet (à qui il fait référence explicitement) et « séparatisme », qui va peu à peu remplacer « communautarisme » à partir de son discours devant les députés de La République en marche, le 11 février 2020, à Christophe Guilluy (à qui il ne fait pas directement référence, mais qui est à l’origine de cette acception de la notion en 2009-2010).

Je parle d’identitarisme pour nommer une tendance à se focaliser, en positif ou en négatif, dans l’appréhension d’un individu ou d’un groupe sur une identité principale compacte et close. Les jeux de concurrence tactique de Macron vis-à-vis de la droite et de l’extrême droite en vue de l’élection présidentielle de 2022 vont consolider, après l’épisode des « gilets jaunes », cette aimantation ultraconservatrice du « macronisme ». Je documente précisément ces déplacements rhétoriques dans mon livre La grande confusion.

Les récents discours de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche participent de ce processus, en équilibre instable, à cause de la prochaine échéance présidentielle, entre des emprunts soft faits aux discours d’extrême droite et le fait de se présenter encore une fois comme un rempart face à cette extrême droite. La galaxie « macroniste » est mouvante de ce point de vue : Jean-Michel Blanquer a d’abord animé principalement le pôle le plus conservateur, rejoint ensuite par Gérald Darmanin depuis qu’il occupe la fonction de ministre de l’Intérieur, et aujourd’hui donc Frédérique Vidal. Macron en « président jupitérien » peut, en fonction des circonstances et de l’écho dans les médias et les réseaux sociaux des déclarations de ces ministres, les complimenter ou les tancer.

Reste qu’il est devenu, depuis décembre 2018, un des principaux locuteurs officiels participant à légitimer des morceaux de discours d’extrême droite.

A l’instar du sociologue Eric Fassin, pensez-vous que les propos tenus par cette ministre désormais très controversée, laquelle aurait été depuis « recadrée » par un Emmanuel Macron gêné aux entournures, relèvent « d’une chasse aux sorcières » ?

Il y a de la « chasse aux sorcières », mais de manière soft. À la différence du « maccarthysme » (pour reprendre une expression utilisée par le politiste Jean-François Bayart) historique dans les années 1950 aux Etats-Unis, il n’y a pas de possibilité de retirer aux personnes leurs emplois. C’est plutôt un « maccarthysme » de papier qui n’a pas d’effets directs sur le statut des universitaires et des chercheurs du CNRS, mais qui a surtout un effet de diabolisation dans les espaces publics, en désignant un nouvel « ennemi de l’intérieur », des « traîtres à la nation ».

Cependant, c’est au niveau des effets indirects que l’analogie avec une « chasse aux sorcières » a le plus de pertinence : sur un plan général, cela peut encourager les menaces de meurtres, voire des passages à l’acte, contre les personnalités ainsi stigmatisées – n’oublions pas qu’Eric Fassin a été menacé de « décapitation » sur twitter par un militant d’extrême droite en octobre 2020, suite à l’horrible assassinat de Samuel Paty -, et sur le plan universitaire, cela peut pousser les pouvoirs académiques à de la prudence dans les recrutements, en évitant d’embaucher des chercheurs travaillant sur les discriminations raciales ou sur les héritages coloniaux, de peur d’être taxés d’« islamo-gauchisme ».

Le CNRS, à qui cette fameuse enquête devait être confiée, a promptement réagi. Sa direction a rétorqué de manière cinglante en affirmant que le terme « islamo-gauchiste » n’est pas une réalité scientifique. Partagez-vous également cette position ? 

Tant la direction du CNRS que la Conférence des présidents d’université ont mis en évidence l’inanité des propos de leur ministre et de la notion d’« islamo-gauchisme ». Il est rare que les plus hautes autorités académiques, habituellement fort prudentes, convergent ainsi contre un discours de leur ministre de tutelle. Il faut vraiment que la bêtise soit énorme pour que les plus modérés rejoignent ainsi les rangs des plus radicaux.

« L’islamo-gauchisme » constitue une notion fourre-tout, de basse polémique politique, au contenu et aux contours imprécis et mouvants, qui amalgame des choses différentes qui ont en général peu à voir avec l’islam (en dehors des quelques travaux prenant pour objet l’islamophobie) et pas nécessairement avec « le gauchisme » (notion elle-même protéiforme susceptible d’aller des gauches classiques à la gauche radicale) : les études de genre, l’écriture inclusive, les courants postcoloniaux de langue anglaise ayant une place dans les universités américaines et les courants décoloniaux de langue espagnole venant d’Amérique latine, l’intersectionnalité (s’efforçant de croiser les modes de domination, comme la classe, le genre et la race), les travaux s’occupant des discriminations raciales, etc. etc.

Moi-même, en répondant en ce moment à des questions d’Oumma.com, un site musulman, je pourrais être vilipendé comme « islamo-gauchiste », car je suis par ailleurs engagé dans la gauche libertaire. Face au rouleau-compresseur des amalgames idéologiques, le fait que dans La grande confusion je critique également, dans l’espace des identitarismes, les formes d’identitarisme portées par les islamo-conservatismes, en distinguant bien le pôle des adversaires politiques de l’émancipation avec les islamismes légalistes, et celui des ennemis politiques du genre humain avec les djihadismes meurtriers, ne servirait pas à grand-chose.

Qu’une ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, elle-même chercheuse, donne la main à ce type de procès idéologique en dit long sur la dynamique de destruction de la raison critique, engagée par des idéologues parlant souvent au nom des Lumières en les éteignant.

Par ailleurs, si on tentait de donner un sens un peu plus précis au terme « islamo-gauchisme », la marginalité des réalités qu’il recouvre sauterait immédiatement aux yeux. Cela pourrait viser des hybridations entre des thèmes venant des islamo-conservatismes et de la gauche radicale. Cela n’existe quasiment pas à l’université et très peu dans la société française : on pourrait classer dans cette case les quelques dizaines de personnes composant le Parti des indigènes de la République (PIR), dont aucun à ma connaissance n’occupe un poste académique. Ou cela pourrait viser des personnes prônant une alliance politique entre islamo-conservatismes et gauche radicale. Là aussi, peut-être quelques dizaines d’individus en France et aucun à ma connaissance ne disposant d’un statut universitaire.

La notion d’« islamo-gauchisme » ne permet donc pas de rendre compte de réalités significatives dans la société française et dans l’université, mais fonctionne surtout comme une panique morale consolidant l’extension de l’ultraconservatisme dans les espaces publics, puisqu’au bout du compte, ce qui risque de rester principalement de ce brouhaha, c’est une double stigmatisation des mots « islam » et « gauche ».

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L’observatoire du décolonialisme, qui est également composé d’universitaires, prétend que les idéologies identitaires, dont l’islamo-gauchisme fait partie, avec l’indigénisme, le décolonialisme et l’intersectionnalisme, visent à imposer une « grille de lecture racialiste et sexiste du monde ». Que répondez-vous à une telle allégation ? 

C’est typiquement un discours d’amalgame, qui est porté par des personnes aujourd’hui souvent déconnectées de rapports quotidiens avec le monde de l’université et de la recherche, ce qui permet plus facilement le gonflement des fantasmes, et qui parlent abondamment de choses qu’ils connaissent mal (comme la galaxie décoloniale à distinguer de la galaxie postcoloniale, les études de genre ou les problématiques intersectionnelles).

Encore une fois, au nom des Lumières, on les éteint. On passe un rouleau-compresseur idéologique manichéen sur des réalités intellectuelles diverses, et parfois opposées, en remplaçant la connaissance par la diabolisation. Une part importante des intellectuels qui soutiennent cet observatoire, comme l’historien des idées Pierre-André Taguieff ou la sociologue Nathalie Heinich, qui ont évolué tous deux de la gauche vers des positions ultraconservatrices, contribuent bien au-delà de cette initiative à la trame idéologique que j’appelle confusionnisme. Le confusionnisme, c’est le développement d’interférences rhétoriques et idéologiques entre des postures et des thèmes d’extrême droite, de droite, de gauche modérée et de gauche radicale, qui bénéficie principalement dans le contexte actuel à l’extrême droitisation dans un contexte de recul du clivage gauche/droite.

Par ailleurs, cet observatoire des « idéologies identitaires » oublie une forme prégnante d’identitarisme, au sens indiqué précédemment, dans les débats publics en France : l’identitarisme national-républicain. Car il y a bien de l’identitarisme quand on prétend faire prédominer a priori une forme républicaine de l’identité nationale (dans la tâche improbable de la définir en termes stables et consensuels) sur les autres identités des personnes et des groupes vivant sur le territoire français. Prévaudraient, dans ce cas, les valeurs qui seraient celles dites « républicaines » de la nation sur les autres valeurs des personnes et des groupes concernés. C’est, par exemple, ce que défend la journaliste Natacha Polony dans un éditorial de Marianne daté de novembre 2019 et intitulé, dans une tonalité qui fleure bon le paternalisme colonial, « Sauver les Français musulmans » (https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/sauver-les-francais-musulmans), en « faisant passer les lois de la République et l’appartenance à la communauté nationale avant leurs convictions religieuses » (celles des musulmans).

Or, sous des modalités diverses et dans des moments différents, Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron, Manuel Valls ou Jean-Luc Mélenchon se sont inscrits dans un tel identitarisme national-républicain, qui s’ignore souvent comme identitarisme, car il croit avoir le monopole dans son cadre hexagonal riquiqui de « l’universalisme »… Comme si le cœur du vaste univers résidait dans notre petit monde ! L’horizon souhaitable d’un universalisable est une chose trop sérieuse pour le laisser entre les mains de tels « universalistes » étriqués, tant il suppose un dialogue interculturel à l’échelle du monde.

Dans un entretien publié le 4 février 2021 dans Libération, le sociologue Stéphane Beaud, coauteur avec l’historien Gérard Noiriel du livre Race et sciences sociales. Essai sur les usages publics d’une catégorie (éditions Agone, février 2021), déplore le fait que « mettre systématiquement l’accent sur la variable de “race” dans l’analyse des phénomènes sociaux » néglige « la question des appartenances multiples des individus ». Quel est votre avis à ce sujet ?

Stéphane Beaud et Gérard Noiriel sont des chercheurs en sciences sociales importants, auteurs d’ouvrages marquants. Et on ne doit surtout pas les amalgamer avec les idéologues qui font la chasse à un « islamo-gauchisme » fantasmé dont on a parlé jusqu’à présent. Cependant, leur livre n’arrive pas à s’extraire complètement de la panique morale et des polarisations manichéennes si attractives dans le contexte idéologique. Ainsi, ils aplatissent l’analyse des discriminations raciales sur « l’identitaire » dès l’introduction de l’ouvrage et tendent à réserver le qualificatif de « social » à la dimension de classe. Comme si les discriminations raciales ne renvoyaient pas aussi à des configurations de relations sociales dotées à la fois de composantes matérielles, pratiques et symboliques. Ils ne peuvent pas alors bien voir que la question raciale peut ne pas renvoyer principalement à de l’identitaire et que la classe peut, à l’inverse, mener à de l’identitaire.

Par exemple, si les discours du PIR font bien des usages identitaristes des discriminations raciales, les discours des maoïstes de la Gauche prolétarienne ont promu en 1972 des usages identitaristes de classe dans le cas de « l’affaire de Bruay-en-Artois », car pour eux le notaire un temps inculpé devait être coupable de l’assassinat d’une adolescente, fille de mineur, parce que « bourgeois ». Partant, Beaud et Noiriel n’arrivent pas vraiment à constituer de manière distanciée l’espace des identitarismes, leur objet (« race ») étant à la fois trop large et trop restreint pour ce faire. C’est que sourdre de leur texte un nostalgisme politique de la classe comme cœur d’une gauche unie.

D’ailleurs, le livre a des formulations contradictoires en fonction des passages quant aux facteurs d’une explication sociologique : parfois ils insistent justement en sociologues nuancés sur les « appartenances multiples des individus », comme vous le rappelez, et sur la pluralité des facteurs à combiner de manière variable en fonction des contextes analysés, mais à d’autres moments ils avancent, de manière plus métaphysique que scientifique, que « la classe sociale d’appartenance » constitue « le facteur déterminant » (par exemple, page 369 du livre), et là le nostalgisme politique reprend la main…

La société française est-elle gangrenée par une extrême droitisation des esprits, de nature à polluer les sempiternels « débats » liés à l’islam et aux musulmans ? Etait-ce une dérive inéluctable et comment sortir de cette impasse politico-médiatique ?

Je ne pense pas qu’il y ait une droitisation ou une extrême droitisation de la société française dans son ensemble. La société française apparaît composite et mouvante quant aux thèmes ultraconservateurs, avec des tendances conservatrices et des résistances à ces tendances. Il y a de manière plus localisée une extrême droitisation des espaces publics, médiatiques et politiciens, à laquelle participe la croyance politicienne dans « la droitisation de la société française ». Cela a été particulièrement net dans le « sarkozysme ». Vous parlez alors fort justement d’une « impasse politico-médiatique ».

L’incapacité à gauche à s’appuyer sur les résistances à l’ultraconservatisme (qui ont pu s’exprimer, par exemple, dans les manifestations « Je suis Charlie » ou dans « la génération Bataclan ») et à bâtir une alternative tout à la fois au néolibéralisme économique et à l’ultraconservatisme xénophobe, sexiste, homophobe et nationaliste contribue fortement à cette impasse.

Je rêve de la renaissance d’une gauche d’émancipation qui porterait un élargissement de la question sociale (inégalités de classe, de genre, raciales, etc.), qui défendrait le caractère pluriculturel de nos sociétés dans le cadre d’une tolérance laïque, qui valoriserait les identités plurielles, hybrides et ouvertes contre les fermetures identitaristes, qui promouvrait une alliance du commun et des individualités, tissées chacune d’une pluralité de fils collectifs (de classe, de genre, de génération, de religion ou d’irréligion, d’insertions locales ou régionales, familiales, d’origines nationales, etc.) la rendant à chaque fois unique, qui renouerait avec l’internationalisme. On en est loin. Ce qui me rend mélancolique. Mais une mélancolie qui demeure ouverte sur d’autres avenirs possibles.

Propos recueillis par la rédaction Oumma

La grande confusion. Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées (éditions Textuel) parution  le 10 mars

 

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Un commentaire

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  1. L’universalisme dénoncé par cet article ne repose pas sur les bases de la pensée occidentale, mais sur celle d’une logique de compromis, assez bien résumée dans la DUDH. Celle logique pose l’idée selon laquelle toutes les religions doivent être autorisées, tandis que l’état échappe à tout lien de subordination au religieux. En gros, pas question que des chrétiens ou des athées soient contraints d’obéir aux dictats de la religion musulmane, et, bien entendu, pas question que les musulmans soient dirigés par des politiques chrétiens imposant des règles spécifiquement chrétiennes.La laïcité est universelle en tant qu’elle englobe potentiellement toutes les cultures. On n’a pas à faire à une tradition occidentale, mais à un concept bien plus large, applicable, par ex, à la résolution des conflits en Birmanie, en Inde, ou en Chine. Corollairement, les gouvernements musulmans doivent accepter que des chrétiens ou de juifs dérogent à la Charia, qui, elle, est tout sauf universelle. L’interdiction de l’alcool, ou l’obligation de porter le voile, ne concernent ni les chrétiens, ni les athées. Libre aux musulmans de respecter leurs propres règles, mais pas de les imposer aux autres. Je ne vois pas pour quelle obscure raison la liberté de conscience pourrait n’être le fait que de l’occident. Ce principe universel relève de la logique en général, pas d’une culture spécifique géographiquement délimitée. Enfin, dans un état de droit, les musulmans doivent aussi pouvoir déroger aux contraintes édictées par la charia, lorsqu’ils défendent une version moderne de leur religion. Je pense entre autre au droit de porter le voile, qui tend à se transformer en obligation, phénomène qu’on observe désormais en France.

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