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Inde : un musulman rompt le jeûne du Ramadan pour sauver deux vies, celle d’une femme hindoue et de son bébé

Miracle d’humanité dans l’inhumanité du règne de Narendra Modi, le Premier ministre ultra-nationaliste de l’Inde, qui œuvre à l’avènement de l’hindutva (une nation pour les hindous) en s’acharnant à déshumaniser les musulmans, un Indien qui n’a pour Dieu qu’Allah n’a pas hésité à donner son sang à une femme hindoue qui en avait urgemment besoin.
Ce bras tendu providentiel de Abid Saifi, un travailleur social, vers l’épouse de Rupesh Kumar, un avocat en proie au plus grand désarroi, a fait poindre une éclaircie dans un ciel assombri par la haine, à Shamli, au cœur de l’Etat d’Uttar Pradesh.

            Le lynchage insoutenable de Mohammad Zubair – New Delhi, février 2020

Ne sachant pas vers qui se tourner pour répondre à la nécessité vitale de transfuser sa femme, sur le point d’accoucher par césarienne, ce mari et père désespéré a repris espoir dans l’homme depuis qu’un de ses concitoyens musulmans a rompu son jeûne du Ramadan pour voler à la rescousse d’une mère et de son enfant en danger.
Informé, via un groupe de donneurs de sang sur WhatsApp, de l’état de santé très alarmant de l’épouse de Rupesh Kumar, et sensible au drame qui était en train de se nouer s’il n’intervenait pas à temps, Abid Saifi, qui se savait être un donneur compatible, n’a pas réfléchi une seule seconde. Il s’est précipité vers la maternité située à plusieurs kilomètres de son domicile, non sans avoir préalablement averti les médecins de son arrivée.
Pétri de gratitude, Rupesh Kumar a salué publiquement le héros musulman du jour, se confondant en remerciements à son égard, avant de lui faire l’honneur de lui demander de l’aider à choisir un prénom pour son bébé. Avec le sentiment gratifiant du devoir accompli, Abid Saifi s’est dit pour sa part « reconnaissant envers Dieu de lui avoir donné l’occasion de sauver deux vies, celle de la mère et de l’enfant, en ce mois sacré de Ramadan ».
Dans une Inde qui stigmatise, persécute et met au ban de la société, à travers une loi sur la nationalité explicitement islamophobe, la minorité musulmane à laquelle il appartient, Abid Saifi a non seulement montré le vrai visage de l’islam, profondément humaniste, mais il a aussi démontré de manière éclatante toute l’ignominie de la déshumanisation orchestrée par Narendra Modi, le despote sans pitié.
« L’humanité sera toujours au-dessus de la religion ! Beaucoup essaient de répandre la haine au nom de la religion, mais nous comprenons à quel point il est mal de discriminer », a-t-il clamé haut et fort, à sa sortie de la maternité.
 

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7 Comments

  1. Assalamou ‘alaïkoum. Il y a un problème de compréhension du bien et du mal, un problème d’éthique. Donner de son sang pour ses semblables, c’est pour nous agir dans le sens du bien. Mais hélas, il y a en Inde un parti, probablement une minorité très accrochée au système honni des castes, c’est le point essentiel sinon il n’y aurait pas de question Indienne. Parce qu’une minorité fâchiste ne se résigne pas définitivement à se désavouer du système honni des castes largement conspué dans le monde et Inde même, alors la notion de bien et de mal que nous croyons universelle n’est pas la même pour eux. L’Inde ne vivra pas sans une révolution culturelle certes douloureuse mais résolue qui consiste à abandonner et à piétiner la tradition des castes et à veiller à ce qu’elle ne réémerge pas, ceci consiste d’abord à se saisir des criminels parmi les gouvernants, les faire paraître en justice, qu’on leur applique des peines telles qu’il soit visible pour tous qu’avec eux, ce sont les castes qui sont condamnées définitivement. Sans cette révolution culturelle douloureuse voire violente mais salutaire, l’Inde restera le vrai refuge du fâchisme, berceau semble-t-il allégué des nazis.
    C’est une croisée des chemins où il faut choisir une voie sans plus se retourner, la tradition des castes honnie n’est pas viable, ne permet pas l’émergeance économique ni la renaissance politique, inapropriée au temps présent et à venir, c’est comme une branche pourrie qu’il faut savoir scier d’une main résolue et qui ne tremble pas.
    Croissant de lune.

    • Bonsoir JP Permentier, donner du sang en temps habituel ne rompt pas le jeûn, savoir, mais la quantité de sang voulue en urgence dans cette transfusion de bras à bras devait être trop importante pour après ne pas rompre le jeûn, voire avant. Sinon, par exemple en France, je n’en ai pas de souvenir pour moi mais je suppose qu’un donneur de sang régulier à quantité régulière pourrait ne pas rompre physiquement parlant si toutefois il choisit de se rendre au lieu de transfusion le matin, vers l’heure de l’ouverture. Pour quelqu’un de bien portant, jeune et en bonne forme physique, donner la quantité de sang régulière en France est soutenable, mais il en fallait probablement plus dans le cas de cette femme en train d’accoucher. Après, est-ce considéré Islamiquement comme une rupture d’un jour à remplacer? Je ne sais pas.
      Croissant de lune.

    • D’après les textes,le jeûne est rompu par le boire et le manger ,ainsi que par les rapports sexuels.Donner son sang dans une situation d’urgence n’entre pas dans les situations qui font rompre le jeùne. Donc la décision de rompre le jeûne ou de le poursuivre revient au donneur de sang et à son médecin.Si le donneur de sang se sent capable de poursuivre son jeûne sans répercutions sur sa santé,la décision lui revient . Par contre s’il se sent en état de faiblesse,conséquence de ce don de sang et qu’il se sent dans l’impossibilité physique de poursuivre son jeûne,la décision de rompre son jeune lui revient aussi et dans ce cas là,il entrera dans la catégorie de ceux qui ne peuvent jeûner” qu’avec difficulté”.Voire la sourate El Bakara,versets 183 à 189.Wa Allahou aalam.

  2. Gandhi qui jeûne pour le bien de sa patrie
    Un Musulman qui rompt son jeûne …. pour le bien de sa patrie
    L’Inde devrait se réveiller et se dépoussiérer de ses différences pour faire face à cet Impérialisme qui ne dit pas son nom. Auparavant, il faut se débarrasser d’un gouvernement qui n’honore pas Gandhi, qui est corrompu et qui travaille à la solde de multinationales. Pour ne citer que la tristement célèbre MONSANTO, celle-ci, en connivence avec le gouvernement indien, a contaminé la quasi-totalité des champs indiens avec sa semence ….. brevetée. Voilà que le paysan Indien se trouve dans le désarroi de pouvoir cultiver, librement, sa PROPRE terre ! Comme quoi, le colonialisme est encore là, et il n’y’a pas que la Palestine et le Sahara occidental qui n’ont pas encore obtenu leurs indépendances !

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