C’est à une situation inédite que la République, attaquée en son sein, fait face actuellement : alors que les deux suspects, liés par les liens du sang, de l’attentat de Charlie Hebdo, Chérif et Saïd Kouachi, sont retranchés dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), où ils retiennent au moins une personne en otage, une fusillade a éclaté ce vendredi vers 13 heures porte de Vincennes, à Paris, suivie d'une deuxième prise d’otages dans une épicerie casher. Selon les premières informations qui circulent, au moins deux personnes auraient été tuées dans la fusillade.
L’auteur de cette attaque, Amedy Coulibaly, menée parallèlement à celle de Seine-et-Marne est l’assaillant en fuite de Montrouge qui a tué de sang froid, hier jeudi, une jeune femme de 26 ans, stagiaire dans la police municipale et désarmée. Désormais, les doutes ont laissé place aux certitudes : ce troisième terroriste est loin d’être un inconnu pour les frères Kouachi, et l’on sait de source sûre que tous ont fréquenté la même mosquée de la rue de Tanger dans le 19ème arrondissement de Paris et la filière jihadiste des Buttes-Chaumont.
Cette connexion, dorénavant clairement établie, ne permet pas pour autant d’affirmer, en tout cas pour l’instant, que les deux prises d’otages ont été coordonnées, la deuxième tenant peut-être davantage de la riposte à l’encerclement par le Raid et le GiGN de l’entreprise où sont reclus depuis le petit matin les tueurs de Charlie Hebdo.
Chargement…