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Frédéric Mitterrand, pris dans un tsunami politique de l’indignation

L’indigné ministre de la Culture qui, hier, avait l’indécence de s’apitoyer devant les caméras sur le cas Roman Polanski, est à son tour pris dans un raz-de-marée de l’indignation, devenant lui-même l’objet de l’opprobre, populaire d’abord, politique maintenant.

Même si les intrigues politiciennes ourdies au sein des QG des partis à l’approche du scrutin décisif des régionales ne leurrent plus personne, s’engouffrer dans la brèche de l’indignation générale pour dénoncer les confidences coupables d’un ministre de la Culture, qu’une cour de flagorneurs dithyrambiques a volontiers absoutes en 2005 au nom du seul talent littéraire, est difficilement blâmable.

Premier à lancer l’offensive, le FN a exigé mardi, dans une motion de son bureau politique, le renvoi du ministre de la Culture « par respect de la morale et des principes républicains », en citant son ouvrage testimonial « La mauvaise vie » dans lequel, page après page, Frédéric Mitterrand se met à nu, narrant ses voyages en Thaïlande entachés d’un penchant que la loi condamne sévèrement : le tourisme sexuel.

Marine Le Pen, quant à elle, n’a pas eu de mots assez forts, lundi soir sur le plateau de « Mots croisés » sur France 2, pour mettre au ban de la société un ministre en exercice, dont le témoignage livresque « pose une tache indélébile sur l’ensemble du gouvernement ».

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Une attaque en règle reprise à son compte par Benoît Hamon, le porte-parole du PS, qui est monté au créneau, dénonçant un « ministre consommateur » : « Je trouve choquant qu’un homme puisse justifier, à l’abri d’un récit littéraire, le tourisme sexuel », a-t-il déclaré sans ambages à l’AFP.

Dans sa tour d’ivoire des nantis décadents, Frédéric Mitterrand, tout juste promu au maroquin de la Culture après un fugace passage à la Villa Médicis, a perdu de sa superbe dans le rôle du vilain mouton noir du gouvernement.

« C’est une honte de me traîner dans la boue », a-t-il lancé. Une piètre défense ô combien révélatrice du déni d’immoralité qui frappe ces intouchables du pouvoir, lesquels sont à ce point dénués du sens de l’honneur qu’ils ne démissionnent jamais.

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