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Faudel est tombé de haut : “J’étais l’arabe de service”

Le pouvoir façon Sarkozy a fait illusion, et plus rude est la chute quand on a cru être adoubé en étant l’atout paillettes d’un casting de circonstances !

Alibi en or pour un président en représentation permanente, Faudel sort de sa torpeur et reprend pied avec la réalité à l’état brut, au détour d’une frénésie anti-musulmane briseuse de doux rêves.

Au soir de l’élection du nouveau guide que la France s’était choisi, le petit prince du raï chantait à la gloire de l’homme providentiel, place de la Concorde, parmi une étonnante pléiade d’artistes sur le retour, has-been certes, mais qui avaient tous prêté allégeance : Enrico Macias, Mireille Mathieu, Doc Gynéco,Gilbert Montagné…

Un soutien remarqué qui coûtera cher au chanteur, conspué copieusement lors d’une fête de la Musique mémorable, plongeant alors dans les affres de l’artiste maudit.

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Sans complaisance, Faudel, qui se remet d’une descente aux enfers, entre dépression, tentative de suicide et séjour en hôpital psychiatrique, reconnaît avoir endossé le rôle peu honorifique du bon indigène de service, faire-valoir d’une vaste Tartufferie d’Etat sous la bannière poudre aux yeux de la France unie et plurielle.

“Le discours sur la diversité me séduisait. On était en plein sur le débat de la discrimination au travail, les cv anonymes. Il y avait des gens de couleur au gouvernement, les Dati, Yade” déclare-t-il amer au Parisien, tout en renchérissant colère : ” Mais après, tu compares les discours et les actes. Et là, j’ai l’impression qu’on m’avait pris pour un bon client, symbole de réussite, issu de l’immigration d’un quartier populaire. J’étais l’Arabe de Service”.

Les arcanes de la politique sont source de cruels désenchantements, une leçon que Faudel a appris à ses propres dépens, lui qui a été abandonné à son triste sort par son mentor de pacotille, Nicolas Sarkozy, seulement après qu’il ait bien servi ses ambitions nationales.

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