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Epidémie de suicides dans l’armée américaine

 

Le 2 avril dernier, la fusillade de Fort Hood –Texas – au cours de laquelle le « specialist » Yvan Lopez (un des grades les plus bas de l’armée US), 34 ans, né à Guayanilla (Puerto Rico), a tué au hasard 3 GI’s et en a blessé 16 autres, a rappelé aux Etatsuniens que revenir vivant d’une expédition militaire à l’étranger ne signifie pas indemne.

Selon une étude commandée par le ministère américain des Anciens Combattants (Vétérans),2000 soldats ayant séjourné en Irak ou en Afghanistan se sont suicidés entre 1999 et 2010, 22 en moyenne certains jours (1). Près de 70% d’entre eux étaient quinquagénaires. En 2012, 349 soldats US se sont donné la mort, soit plus que le nombre de militaires tués officiellement au combat (2).

Le Pentagone parle pudiquement de syndrome de stress post-traumatique – cauchemars – insomnies – flashbacks – dépressions -changement de personnalité – sans s’étendre sur les événements qui l’ont provoqué, c’est-à-dire – pour parler clair – du souvenir insupportable de crimes de guerre, de tortures de prisonniers, de viols, commis par certains G.I’s ou auxquels ils ont assisté.

Apparemment, la carrière militaire du « specialist » Yvan Lopez se résumait à une participation à une « mission de paix et de sécurité » dans le Sinaï mi-2000 et à un séjour de 4 mois en Irak, en 2011, comme chauffeur de camion militaire. Une de ses voisines l’a décrit comme étant un « type banal avec une famille normale », très souriant. Il suivait un traitement pour déséquilibre mental. L'enquête dira peut-être pourquoi ses nerfs ont craqués.

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(1) A new Department of Veterans Affairs study shows that the toll of suicide on veterans is even higher than previously suspected, par Michael Walsh (New York Daily News -2/2/14)

(2) Selon un sondage récent du Washington Post, 31 % des 2,6 millions d’Américains qui ont été déployés en Irak et en Afghanistan, soit plus de 800 000 personnes, souffrent de problèmes psychiatriques. 41 % disent être sujets à des explosions de colère et 45 % à des problèmes de couple, deux éléments indicateurs du stress post-traumatique.

*Alors qu'un de ses supérieurs affirme qu'Ivan Lopez n'a participé à aucun combat, ce dernier se remémorait sa frayeur – dans un message découvert sur Facebook – lors d’une attaque de la résistance irakienne contre son convoi à Falloujah.

France-Irak Actualités 

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