Quelque 150 membres de l’Association des jeunes islamistes de Suisse (AJIS) ont manifesté dimanche à Lucerne contre l’islamophobie, dont ils s’estiment victimes au premier chef.
Un sectarisme teinté de peur qui, en l’occurrence, leur a fermé toutes les portes pour organiser un séminaire dédié à la jeunesse, et à la transmission des valeurs liées à la formation, le travail et la famille.
En signe de réprobation, les manifestants, parmi lesquels la gent féminine était bien représentée, ont déroulé des calicots sur lesquels figuraient les inscriptions « non à l’islamophobie » ou « Nous ne nous laisserons pas museler ».
La fierté d’appartenance à la communauté musulmane prônée par le sociologue Raphaël Liogier ferait-elle des émules du côté des alpages helvétiques ? En tout cas, les paroles du Président du Conseil central ismaliste suisse (CCIS), Nicolas Abdullah Blancho ont pris les mêmes inflexions mobilisatrices : « Vous représentez une partie de l’avenir de la Suisse et ne devez pas accepter qu’on foule au pied vos droits », haranguait-il les participants, tout en dénonçant une « campagne de diffamation » émanant d’un rapport du Service de renseignements de la Confédération (SRC), qui relatait des financements occultes provenant d’organisations salafistes étrangères.
Une campagne délétère qui a laissé des traces, même si la dangerosité présumée du Conseil central islamique a été depuis minimisée par les autorités suisses.
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