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Le courage des prisonniers politiques palestiniens

Pendant que l’opinion française se distrait avec des péripéties politiciennes, les Palestiniens, eux, vivent au rythme de la lutte engagée par un millier de prisonniers contre leurs geôliers sionistes. Leur crime ? Avoir osé résister à l’occupation militaire étrangère. Pour avoir combattu l’oppresseur, ils sont reclus dans des prisons israéliennes où les privations, les vexations et les exactions sont quotidiennes. En grève de la faim depuis le 17 avril, ces résistants ont donc décidé de se battre, de ne pas baisser les bras. Emprisonnés depuis des années, ils dénoncent désormais, à la face du monde, la scandaleuse injustice dont ils sont victimes.
On dira peut-être que ce combat engagé du fond des geôles sionistes par une poignée d’irréductibles est perdu d’avance, que c’est le pot de terre contre le pot de fer. Mais en menant cette lutte, pourtant, ils manifestent leur détermination, ils adressent au peuple palestinien un message d’espoir, ils l’invitent à suivre leur exemple. Dans une lettre diffusée hier, Marwane Barghouti incite ses compatriotes à la désobéissance civile, il rappelle que le droit au retour des réfugiés est inaliénable et qu’aucune paix n’est possible sans le démantèlement des colonies érigées sur les territoires conquis en 1967.
Chef de file du mouvement des prisonniers, le dirigeant du Fatah lance aussi un appel à la solidarité internationale. Il demande l’amplification du programme Boycott-Désinvestissement-Sanctions, qui fut initié et promu par un collectif d’associations palestiniennes. C’est ce même programme qui vaut à ses militants, en France, des intimidations et des interpellations en cascade, en application d’une circulaire du ministère de la Justice maintenue sous les deux présidences précédentes, y compris par Mme Taubira. Pendant la campagne électorale, M. Macron a également condamné BDS, estimant qu’il était totalement inopportun d’exercer des pressions sur Israël.
Un candidat investi par “En Marche” pour les législatives vient d’ailleurs de faire les frais de la ligne politique du nouveau président. “A quand la séparation du Crif et de l’État ?” demandait Christian Gerin. Dans un autre tweet, il accusait Manuel Valls d’être “viscéralement sioniste, raciste et islamophobe”, et dans un troisième, il proclamait : “une seule solution : BDS !”. Traité d’antisémite, cet impudent a été évincé à la demande expresse du CRIF. L’accusation d’antisémitisme, la “reductio ad hitlerum”, une fois de plus, est l’argument-massue employé par cette officine communautaire. On savait qu’elle était vouée à la défense d’un Etat-voyou. Désormais, on sait qu’elle est aussi chargée de faire le tri entre les bons et les mauvais candidats aux élections.
Ainsi vont les choses. Pendant que les uns se battent pour leur dignité, les autres leur tirent dans le dos. Les millions d’électeurs qui ont voté pour le commis de la finance ont aussi porté à l’Elysée un ami de l’occupant sioniste. Ils ont fourni à ce serviteur de l’Empire la caution démocratique dont il avait besoin. Les Palestiniens n’en seront pas surpris. Il y a belle lurette qu’ils n’attendent plus rien de la France. Il est loin, le temps où un président français en exercice pouvait dire : “Dans les territoires qu’il a pris, Israël a instauré une occupation qui n’ira pas sans oppression, répression et expulsions, et il se lèvera contre elle une résistance qu’il qualifiera de terrorisme” (Charles de Gaulle, conférence de presse du 27 novembre 1967).
 

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