En proie à l’une des pandémies les plus dévastatrices de l’histoire contemporaine, notre vaste monde n’est plus qu’un immense paysage de villes fantômes, stupéfiant, oppressant et surréaliste à la fois.
Frappée elle aussi de plein fouet par le Covid-19, la galaxie arabo-musulmane offre à voir le même étrange spectacle de cités où toute vie humaine semble avoir fui, de rues désertes, de rideaux de magasins baissés, d’écoles et d’universités fermées, la Terre sainte, dorénavant inaccessible aux pèlerins, n’échappant pas à cette plongée dans une autre dimension.
Plus éloquent que bien des discours, voici un tour d’horizon en images de cette partie du monde sans âme qui vive (ou presque), à l’heure d’un confinement planétaire.
La Sainte Kaaba en Arabie saoudite
La vaste esplanade de la grande Mosquée de La Mecque, le premier lieu saint de l’islam, au milieu de laquelle se dresse la Kaaba, est vidée de ses millions de pèlerins depuis le 5 mars.
Des images saisissantes, tournées le 7 mars dernier, au cours de la prière d’Al Fajr (prière de l’aube), montraient une esplanade totalement vide d’où s’élevait la voix du Cheikh Yassir Daoussari, psalmodiant des versets coraniques, derrière la station d’Ibrahim (paix et salut sur lui).
Le Dubaï Mall
On en aurait sans doute rêvé dans d’autres circonstances, le Dubaï Mall, l’un des plus grands centres commerciaux au monde, n’a pas encore fermé ses portes, mais il est déserté par les clients et les visiteurs. Il n’en paraît que plus gigantesque.
A ce jour, 113 cas de contamination ont été confirmés aux Emirats arabes unis.
L’aéroport international de Dubaï
Il avait enregistré plus d’un milliard de voyageurs en décembre 2018, l’aéroport international de Dubaï, l’un des plus fréquentés au monde, paraît abandonné de tous.
Dubai airport is almost empty due to the fear of the Corona virus. pic.twitter.com/vlZlePPiIu
— COVID-19 (@ABADDON53748074) March 8, 2020
Le centre-ville de Beyrouth
Dans un pays du cèdre où 133 cas d’infection ont été pour l’heure recensés, les rues d’ordinaire animées ou embouteillées de sa capitale, Beyrouth, ouvrent un large boulevard aux rares automobilistes qui s’y hasardent.
Le Souk Al Mubarakiya au Koweït
Alors que des milliers de visiteurs s’y pressent quotidiennement, le Souk Al Mubarakiya, qui appartient au patrimoine historique du Koweït, est devenu un lieu sans âme.
Face à la soudaine augmentation des cas de contamination (plus de 142 à ce jour), les autorités koweïtiennes ont émis des avertissements stricts contre quiconque enfreindrait les règles de confinement.
The Avenues, le centre commercial le plus fréquenté du Koweït
Fini le temps, encore récent, où les clients et autres touristes se bousculaient à ses portes ou cherchaient à se garer sur ses parkings pris d’assaut… L’un des centres commerciaux les plus prisés du Moyen-Orient n’est plus qu’une immense agora vide.
Les routes de Jordanie
Désertes, les grandes artères et routes de Jordanie sont celles de la désolation. Face au virus qui sévit dans son royaume, le monarque Abdallah II vient de promulguer une loi octroyant aux autorités locales « des pouvoirs étendus pour imposer un état d’urgence afin de lutter contre la propagation du coronavirus », a indiqué Reuters.
#الأردن الآن …. شِْدة وتزول بإذن الله pic.twitter.com/XZeCfigg6D
— Ola Al Fares ⚖️ (@OlaAlfares) March 17, 2020
Les villes de Palestine
Mercredi, dans les Territoires palestiniens placés sous le joug de l’occupation israélienne, 44 cas d’infection ont été confirmés. Confrontés à une pandémie qui n’épargne personne, les Palestiniens ont eux aussi disparu des centres-villes pour rester cloîtrés chez eux. Les rues de Bethléem, comme partout ailleurs dans le monde, se sont transformées en désert urbain.
🇵🇸 #Palestine|| A speedy tour of Bethlehem city on the days of emergency against #coronavirus#FreePalestine #Act4Palestine pic.twitter.com/AqqKi8sYuW
— Women For Palestine (@WomenForPal) March 18, 2020
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Face au coronavirus, toutes la planète doit être unie au lieu de chercher des coupables supposés! Il se trouve que tous les pays du monde sont dans le même cas : confinement, décès, économie en berne, manque de moyens pour faire face à cette pandémie… Alors au lieu de s’énerver contre l’Autre, revenons à nous et à l essentiel : le virus ne choisit pas une personne, une couleur, un continent; il se propage partout et ce sont les plus pauvres qui paieront le plus lourd tribut. Comme d habitude.
« des pouvoirs étendus pour imposer un état d’urgence afin de lutter contre la propagation du coronavirus »
Voilà justement ce qu’il faudrait pour “convaincre” à la Goutte d’or, à Barbès et dans une grande partie du 93.
Une pensée émue toutefois pour tous les dealeurs qui perdent de l’argent et ne pourront pas être indemnisés puisqu’ils ne sont pas déclarés.
C’est formidable
le monde fai pause
“le monde fait pause” : ce n’est pas si formidable que ça, car si le virus se répand en Afrique, celle-ci n’a pas les moyens de résister.
Et puis d’Afrique, le virus nous reviendra.