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Chems-eddine Hafiz, le nouveau recteur de la Grande Mosquée de Paris, est un ex-soutien de Bouteflika

Chems-eddine Hafiz

Samedi 11 janvier, via un communiqué de presse officiel que nous avons relayé sur notre site, nous avons appris la passation de flambeau à la tête de la Grande Mosquée de Paris entre l’indétrônable Dalil Boubakeur et celui qui était manifestement son dauphin pressenti, l’avocat Chems-eddine Hafiz.

« Le Docteur Boubakeur a proposé la candidature de Maître Chems-eddine Hafiz qui a été élu à l’unanimité Président de la Société des Habous et des Lieux Saints de l’islam et également Recteur de la Grande Mosquée de Paris », se félicitait le successeur de celui qui fut longtemps considéré comme la figure incontournable de l’islam en France.

Seulement voilà, la promotion de Chems-eddine Hafiz, parfaitement lisse en surface, dont on nous assure qu’elle a emporté l’adhésion générale, sans l’ombre d’une objection ou la moindre anomalie, semble présenter quelques aspérités en coulisses…

Selon plusieurs sources d’Oumma, l’envers du décor de cette « élection à l’unanimité » serait bien moins démocratique qu’on veut nous le faire accroire. En effet, ces mêmes sources, parmi lesquelles figurent des grands témoins de ce qui est qualifié de véritable « coup de force sans avertir Alger ni l’Elysée », affirment que le « changement de recteur à l’occasion d’une Assemblée générale extraordinaire n’était pas inscrit à l’ordre du jour ».

On serait tenté de dire « Cherchez l’erreur » !! Nous reviendrons ultérieurement sur cette élection pour le moins controversée.

« Les failles juridiques de cette succession sont multiples », s’indignent certains, quand d’autres s’émeuvent « qu’aucun des membres de la société des Habous n’a jamais reçu le compte-rendu de l’Assemblée générale de février 2019 » et a fortiori « ne l’a jamais lu », alors qu’en haut-lieu, on certifie qu’ils l’ont validé comme un seul homme.

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En outre, et ce n’est pas là une révélation mais davantage un rappel, Chems-eddine Hafiz fut pendant des années l’ambassadeur de Bouteflika en France, en sa qualité de responsable de son comité de soutien (voir vidéo ci-dessous).

Une question se pose avec acuité aujourd’hui : Chems-eddine Hafiz peut-il réellement incarner le renouveau de l’islam dans l’Hexagone, alors même qu’il a ouvertement soutenu une Algérie placée sous le joug d’un régime autoritaire, s’accaparant tous les pouvoirs et les richesses ? Un régime despotique contre lequel la diaspora algérienne en France et de nombreux Français de confession musulmane, épris de démocratie, de liberté et de justice, se sont dressés dans le sillage du Hirak.

On ne peut que s’étonner, pour ne pas dire plus, que le successeur désigné de Dalil Boubakeur soit un homme qui a cautionné une autocratie, et on ne peut que craindre que sa légitimité de recteur de la Grande Mosquée de Paris ne soit entachée aux yeux des musulmans de France qui aspirent tant et depuis si longtemps à l’indépendance de cette institution.

Sans pour autant préjuger de sa future action, nous espérons vivement qu’il saura couper le cordon avec Alger, être à l’écoute des attentes pressantes des nouvelles générations et en phase avec la réalité de l’islam de France, celle de 2020.

 

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2 commentaires

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  1. Je vous invite écouter la dernière phrase du journaliste Algérien: »Nous sommes optimistes pour aller à un changement radical pacifique,pacifique… » Quelles paroles prémonitoires !
    Quant à ce nouveau recteur ,la communauté musulmane de France doit User de tous les moyens légaux pour stopper ce monopole autocratique et de faire place à la vraie compétence

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