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Ça chauffe au sein de l’association des musulmans de Gironde !

La mosquée de Cénon au cœur de terribles dissensions internes

Le week-end dernier fut particulièrement houleux dans la mosquée de Cénon, près de Bordeaux, qui a été le théâtre d’un violent affrontement, un de plus, et peut-être l’altercation de trop, entre deux courants inconciliables de l’association des musulmans de Gironde (AMG).

Ces querelles intestines qui opposent deux clans d’irréductibles, les partisans du président Jawad Rhaouti, réélu en novembre 2010 au cours d’une assemblée générale contestée, et les caciques de l’association, aux commandes depuis vingt ans et premiers soutiens de M. Rhaouti en 2005, ont enfiévré les esprits au point de dégénérer. Bilan : une algarade peu glorieuse avec dépôt de plainte, entraînant la fermeture de la mosquée.

L’année 2011 fut placée sous le signe de la déclaration de guerre, redoutablement procédurière, et ce n’est pas l’accession, le 7 septembre, à la présidence très convoitée du dentiste El Mokhtar Nouri, issu des rangs hostiles à Jawad Rhaouti, qui fit naître l’entente cordiale. Pour couronner le tout, depuis vendredi, ses deux proches collaborateurs, Charafeddine Mouslim, secrétaire général et Foued Sanaadi trésorier, sont sous le coup d’une plainte pour violences aggravées, déposée par Razika Daut.

La plaignante affirme avoir été molestée, alors qu’elle tentait de prendre la parole avant le prêche par l’accès réservé aux orateurs. « J’ai été empêchée violemment d’entrer, écartelée entre ces deux personnes », a relaté Razika Daut au quotidien Sud-Ouest, brandissant le certificat médical attestant une ITT de huit jours pour des blessures aux poignets.

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Si M. Mouslim récuse avoir empoigné la victime présumée, M.Sanaadi, en revanche, ne nie pas ses accusations dans Sud-Ouest : « Cette personne n’avait pas à entrer de cette manière dans un lieu de culte qui doit être un endroit de sérénité » se défend-il. Razika Daut parviendra, malgré tout, à se faire entendre pour protester contre la fermeture de la mosquée le dimanche.

Les dissensions qui sapent l’unité de l’association pénalisent en premier lieu les fidèles, privés de prières sans être prévenus, alors que les serrures de la mosquée étaient changées le samedi soir des faits.

Chaque camp campe sur ses positions, la nouvelle équipe clamant qu’elle « subit des provocations depuis un an sans réagir, nous ne voulons plus de débordements », tandis que du côté de la base, incarnée par Razika Daut, l’heure est plutôt à l’amer dépit : nous pâtissons de « l’opacité de gestion et le manque de transparence dans l’AMG depuis trente ans, dont les responsables actuels sont les symboles. Une direction qui oublie et méprise les fidèles ».

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