Désespérée, la jeunesse algérienne se sait sacrifiée sur l’autel du despotisme, du népotisme et des petits intérêts particuliers qui la méprisent depuis trop longtemps, la laissant démunie sur le bord de la route.
C’est cette injustice sociale révoltante qui perdure et ce profond mal-être qui envahit la fine fleur des étudiants, en proie au ressentiment envers un pouvoir cousu d’or, assis sur ses 200 milliards de dollars de réserve de change, qu’a tenu à dénoncer un groupe de jeunes diplômés de l'enseignement supérieur, futurs ingénieurs et biologistes sans avenir, à travers un acte fort dans la wilaya de Laghouat, située au centre du pays, à 400 km au sud d’Alger : ils ont brûlé leurs diplômes devant l’agence nationale de l’emploi.
Les flammes de détresse embrasent l’autre côté de la méditerranée sous les yeux d’un Etat implacable et autiste, la misère humaine et sociale, poussée à bout, se transformant soit en torche humaine (les immolations), soit en autodafés de la désespérance absolue, quand elle ne se jette pas à la mer, dans des embarcations de fortune.
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