Selon une étude menée auprès de 500 familles par le Centre Communautaire de Gestion des Crises (CTCCM), en collaboration avec l’ONG War Child, 96% des enfants vulnérables de Gaza vivent dans la peur constante de la mort. L’enquête s’est concentrée sur les foyers comptant au moins un enfant handicapé, blessé ou non accompagné.
“Ma fille de 6 ans refuse de dormir seule“, raconte Samira, mère de trois enfants. “Elle se réveille en hurlant, persuadée que notre maison va s’effondrer.” Un témoignage bouleversant, qui fait écho à celui de centaines d’autres parents, dépassés par la détresse de leurs enfants.
Les symptômes sont multiples : terreurs nocturnes, énurésie, mutisme… “Ces enfants développent des mécanismes de survie qui altèrent leur développement“, explique Sarah Thompson, psychologue pour l’ONG. La grande majorité présente des signes de stress post-traumatique.
Dans les abris de fortune du sud de Gaza, où s’entassent des milliers de déplacés, la situation empire. Sans eau courante ni électricité, les familles luttent pour maintenir un semblant de normalité.
“Comment rassurer un enfant quand on ne sait pas si on survivra au lendemain ?”, se désespère une mère. Cette génération marquée par les bombardements incessants et les déplacements forcés pose la question de l’avenir. Dans une région où les conflits se succèdent, ces traumatismes d’enfance risquent de nourrir un cycle sans fin de souffrance et de violence.
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