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300 musulmans en plein recueillement interpellés à Moscou

A pied d’œuvre pour célébrer en grande pompe les XXIIème Olympiades d’hiver qui se dérouleront  en 2014, au cœur de la station balnéaire de Sotchi au bord de la mer Noire et à proximité du massif du Caucase, la Russie est aussi sur les dents, optant pour le tout-répressif contre les musulmans de Moscou et de Saint-Pétersbourg.

Point d’orgue de cette politique ultra-sécuritaire qui s’est récemment intensifiée, l’interpellation, vendredi, de 300 musulmans en plein recueillement, dont 170 étrangers, dans un lieu de culte de la capitale moscovite, voulait frapper les esprits et a, à cet égard, réussi son effet « coup d’assommoir ». La littérature islamique a été également confisquée par le Service Fédéral de sécurité afin d’en vérifier le contenu.

A ce jour, les raisons de cet impressionnant coup de filet n’ont pas été divulguées, seule la déclaration du président Vladimir Poutine au sujet de sa bête noire, le Caucase du Nord, trahit les vraies inquiétudes du pouvoir en place : "La situation dans le Caucase du Nord devrait être maintenue sous contrôle particulier", a indiqué sobrement ce dernier lors d'une réunion des officiers des forces de sécurité, vendredi 7 Juin, comme l’a rapporté Reuters.

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Foyer de quelque 23 millions de musulmans répartis dans le district fédéral du Caucase du Nord, ainsi que dans les républiques de la Tchétchénie du sud, de l’Ingouchie et du Daghestan, la Fédération de Russie sous la férule de Poutine craint de voir se raviver le brasier incandescent de l’insurrection, alimenté par les deux guerres dévastatrices contre les séparatistes en Tchétchénie, à l'est de l'Ingouchie et dans l'Ossétie du Nord, mais aussi attisé par le chômage endémique, la brutalité policière et la pauvreté chronique.

Représentant 15% de la population russe majoritairement orthodoxe, l'islam est la deuxième religion de la grande Russie, et fait bel et bien partie de ses vastes étendues, cultuelle et culturelle.

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