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Le statut de la femme musulmane crée une polémique passionnelle aux Pays-Bas

Dans une Europe hantée par l’image de la femme musulmane prisonnière de traditions rétrogrades et aliénantes, une initiative louable du théâtre Zuidplein, l’un des hauts lieux du spectacle de la ville de Rotterdam, est à l’origine d’une nouvelle controverse enfiévrée qui a mis le feu aux poudres aux Pays-Bas.

Désireux d’ouvrir les portes de leur salle de spectacle à des musulmanes refusant la promiscuité avec des spectateurs de la gent masculine, les responsables du théâtre ont décidé de réserver un certain nombre de places séparées aux premiers rangs.

Motivés dans leur démarche d’ouverture par l’idée émise par un humoriste d’origine marocaine, Salaheddine, connu pour ses sketchs dans lesquels il ironise sur la société néerlandaise et l’assimilation des jeunes Maghrébins, les dirigeants de la scène de Rotterdam souhaitaient ainsi attirer un nouveau public : des femmes musulmanes, marocaines pour la plupart.

Mais c’était sans compter la tempête politique qui allait s’ensuivre, provoquant un embrasement de protestations officielles. Premier à dégainer, le parti libéral VVD a aussitôt exigé des sanctions à l’encontre de la ville de Rotterdam, dont il est à noter que le maire est travailliste et d’origine marocaine, criant au « nouvel apartheid ».

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Indigné, le ministre de l’intégration, Eberhard van der Laan (travailliste) a, pour sa part, estimé « intolérable » et incompatible avec la loi antidiscrimination le projet du Zuidplein, l’une des places fortes de la vie culturelle à Rotterdam.

Dans ce bras de fer qui oppose deux conceptions du vivre ensemble en Europe, il y a fort à parier que ce sont les femmes musulmanes qui feront les frais d’une vision ultra protectionniste de l’Europe.

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