Réfractaire à l’idée d’esquisser les premiers pas vers une amorce de dialogue avec le Hamas et le Hezbollah, Washington a adressé une fin de non recevoir à la requête émise par le président syrien Bachar al-Assad, lequel pressait l’administration américaine d’établir un contact « direct ou indirect » avec les deux mouvements palestinien et libanais, considérés comme les irréductibles de la région.
Diabolisées par la communauté internationale qui les a d’office classées « terroristes », ces deux formations politiques jouissent d’une forte popularité et influence, qui en font aujourd’hui des interlocuteurs incontournables.
C’est ce à quoi exhorte Bachar al-Assad dans un dialogue de sourd avec les autorités américaines, qui posent comme préalable indispensable leur renoncement à la violence, leur reconnaissance du droit à l’existence d’Israël, et le respect des accords passés.
La récente interview accordée à France 3 par l’homme fort de la Syrie fut à cet égard très révélatrice. Tout en se félicitant de l’ouverture affichée par Washington envers son pays depuis l’arrivée au pouvoir du président Obama, al-Assad a alerté sur le rôle phare du Hamas : « Le Hamas a de l’influence et vous ne pouvez pas l’ignorer. Vous ne pouvez pas parvenir à la paix tant que le Hamas est en dehors de ce processus de paix ou contre », précisant qu’il en est de même pour le Hezbollah, actuellement en pôle position pour les législatives du 7 juin.
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