L’Algérie a enregistré un chiffre remarquable pour son secteur agricole, atteignant plus de 35 milliards de dollars de PIB pour la campagne 2023-2024. Face aux défis climatiques, notamment la sécheresse, les autorités algériennes ont mis en place une stratégie pour renforcer la contribution de l’agriculture dans l’économie nationale, assurant ainsi la sécurité alimentaire et créant des emplois.
Aujourd’hui, l’agriculture représente 18 % du PIB du pays. Le gouvernement projette d’irriguer 1,3 million d’hectares dans les régions désertiques du sud, afin d’augmenter les surfaces cultivables pour les céréales et d’autres cultures essentielles. En parallèle, des partenariats internationaux visent à diversifier et sécuriser l’approvisionnement alimentaire : un accord avec le Qatar a lancé un projet de production de lait en poudre dans la région d’Adrar, avec l’objectif de couvrir 50 % des besoins locaux, tandis qu’un partenariat avec l’Italie vise le développement des céréales et légumes secs.
Pour renforcer son autosuffisance en blé, l’Algérie a intensifié ses investissements agricoles dans le sud, transformant des régions désertiques comme Biskra et Wadi Souf en pôles de production. Le pays a ainsi couvert 80 % de sa demande intérieure en blé cette année. Toutefois, des défis demeurent, notamment pour réduire la dépendance aux importations de blé, actuellement comprises entre 7 et 11 millions de tonnes annuellement, ce qui en fait le quatrième importateur mondial selon la FAO.
Grâce à cette stratégie ambitieuse, l’Algérie espère réduire sa dépendance historique aux hydrocarbures en diversifiant son économie. Le gouvernement mise sur des objectifs de développement durable et le soutien aux acteurs du secteur agricole pour construire un modèle plus résilient et durable, capable de répondre aux besoins alimentaires de sa population croissante et d’assurer une meilleure stabilité économique.
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