L’effrayante banalisation de l’islamophobie dans l’Hexagone ne se mesure pas seulement à l’aune de la diabolisation incessante de l’islam, de la mise à l’index décomplexée des femmes voilées, d’amalgames en « isme » dévastateurs, ou encore d’une condescendance des hautes sphères aux forts relents néo-colonialistes… Elle s’évalue aussi à un humour du plus mauvais goût, foncièrement blessant, humiliant, déshumanisant.
Un humour qui n’a rien de drôle, mais scandalise et révulse profondément, d’autant plus quand il s’autorise, sans le moindre garde-fou, à décocher ses flèches empoisonnées contre les musulmans dans la sphère institutionnelle, lors d’un conseil municipal.
Un humour éminemment blâmable qui s’est donné tristement en spectacle, mardi 6 décembre, à Boufféré, en Vendée, devant entre autres les élèves de CM2 qui siègent au conseil municipal des enfants, et leurs parents.
C’est sous la forme d’un panneau de signalisation, censé présenter un projet de ralentisseur devant un commerce local, que cet humour nauséabond s’est exprimé.
Projeté sur grand écran, le dos d’âne pour le moins atypique qui y figurait représentait un musulman en train de prier. Et comme si cela ne suffisait pas pour déclencher l’hilarité générale, il y était écrit en toutes lettres : « dos d’ânes ».
Selon Ouest-France, ce jeu de mots a fait beaucoup rire l’élue chargée de promouvoir l’ensemble du projet. Celle-ci s’est, en effet, réjouie de son « humour décalé » qui, manifestement, était aussi du goût du maire qui l’avait initialement validé. Un maire qui, face à la consternation de son opposition, bat aujourd’hui sa coulpe. Le premier magistrat de la cité reconnaît une « erreur grossière ».
« À Montaigu-Vendée, il est possible de montrer des images inacceptables, sous couvert d’humour, sans que cela ne choque personne », se sont indignés les élus du groupe d’opposition municipale (divers gauche) sur leur blog. Et d’appuyer là où ça fait mal : « L’intervenante s’est amusée de son « humour décalé », mais il s’agit là, soyons clairs, d’un discours islamophobe, proféré en public, lors d’une séance officielle ».
Dénonçant une responsabilité collective, les élus de l’opposition ont écrit au préfet pour exiger l’ouverture d’une enquête.
En ce début décembre, l’islamophobie institutionnalisée, totalement désinhibée, a franchi la ligne jaune en Vendée !
Vive la Palestine libre
Leroy c’est une photo d’illustration pas la photo en question.
C’est comme le député qui à proférer des insultes racistes au parlement.
Il c’est empressé d’effacer ses messages sur Facebook ou il prônait sa haine de l’étranger
Un vrai courageux comme ces élus
J’ai beau regarder le panneau, je ne vois aucun musulman en train de prier.