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Un arabe à la tête de la FIFA ?

Ce 1er juin, à Zurich, la planète Football élira, pour les 4 prochaines années, son futur président, ou …émir.

En effet, le milliardaire Qatari Mohammed Bin Hammam semble de plus en plus être en mesure de détrôner l’actuel président de la FIFA Sepp Blatter. L’homme d’affaires Qatari, actuel président de la confédération asiatique et unique adversaire du président sortant, est plus optimiste que jamais. A ce titre, il affirme : “Je suis parti de zéro. Maintenant, je suis reconnu et chaque jour j’obtiens de nouvelles voix. Tout va bien ! Je crois pouvoir obtenir plus de 50% des voix”

Faisant du changement son crédo, de la justice (pointant du doigt des affaires de corruption au sein de la FIFA) son cheval de bataille et du développement des pays défavorisés son fer de lance, M. Bin Hammam semble endosser le costume du défenseur des plus petits. Il souhaite “augmenter l’aide économique et technique pour toutes les fédérations sous-développées » pour mener à bien son projet.

Le changement, il l’espère aussi pour le mode de gouvernance de la FIFA. Aujourd’hui composé de 15 membres, le comité exécutif devrait passer à 41 si MBH venait à être élu “pour donner plus de poids aux petites confédérations”.

Il aspire également à mettre fin aux règnes sans partage de certains présidents en limitant le nombre de mandats à deux. Enfin, M. Bin Hammam se dit favorable à la mise en place d’un comité de transparence pour lutter contre les problèmes de corruption qui sévissent au sein de la Fédération Internationale de Football, reprenant en quelque sorte ce qui avait été fait par le CIO (Comité International Olympique) il y a quelques années. Pour la partie purement footballistique, notre homme d’affaires propose une nouvelle vision du jeu, au risque de se mettre à dos les esprits les plus puritains et conservateurs du ballon rond.

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Avec la dotation de la technologie dite “goal-line”(système qui a pour « but » de savoir si le ballon a franchi la ligne ou non), une sorte d’Arlésienne dont on nous parle depuis des années et qui n’a jamais pu voir le jour jusqu’à présent, MBH démontre sa volonté de moderniser le football et de limiter les erreurs humaines vieilles comme le monde du football. Cela passe également selon lui par l’ajout de deux arbitres supplémentaires par match, pour épauler le traditionnel trio arbitral, parfois dépassé par les évènements. Un changement qui, selon les experts, serait très apprécié par les fédérations anglo-saxonnes, friandes de nouvelles technologies dans le sport (et on les comprend, surtout lorsque l’on voit comment l’Irlande s’est vue éliminée de la course à la qualification à la Coupe du Monde d’un revers de manche, au sens propre comme au sens figuré !).

Sepp Blatter, lui, mise plutôt sur la continuité et la stabilité pour convaincre les indécis. « Je dispose de toute la motivation, l’expérience, les idées et l’énergie nécessaires pour accomplir ma mission », précise le Suisse dans un courrier adressé aux 208 fédérations membres de la Fifa. « Nous n’avons pas besoin de révolution à la Fifa, mais de l’évolution permanente, de l’amélioration de notre jeu et de notre organisation » ajoute-t-il.

Pour le Suisse, c’est indiscutablement l’expérience et la connaissance du « terrain » qui va faire la différence, puisqu’il a pris les rênes de la FIFA depuis maintenant 13 ans, sans parler des 20 années précédentes passées dans les organes de la plus grande instance de football au monde.

Dans moins d’un mois, nous saurons qui du Suisse ou du Qatari aura conquis les électeurs de la FIFA. Mais quel que soit le résultat, force est de constater que le Qatar a décidément le vent en poupe. Pour rappel, le Qatar a remporté la candidature de la Coupe du Monde de Football de 2022 et celle du Mondial de Handball de 2015.

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