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Si “le boycott d’Israël est une arme indigne”. L’embargo de Gaza est infâme !

Les signataires de l’article publié dans les colonnes du quotidien Le Monde en date du 1er novembre intitulé « Le boycott d’Israël est une arme indigne » n’ont pas peur du ridicule ! Lorsqu’il s’agit de défendre Israël, tous les subterfuges sont de mise… y compris la manipulation la plus abjecte.

Commentons brièvement quelques passages de cet appel signé entre autres par Michel Boujenah, Patrick Bruel, Pascal Bruckner, Bertrand Delanoë, Frédéric Encel, Alain Finkielkraut, François Hollande, Bernard-Henri Lévy, Mohamed Sifaoui, Serge Moati, Dominique Sopo, président de SOS-Racisme.

« Vu de leur charte, tout ce qui est israélien serait coupable, ce qui donne l’impression que c’est le mot même d’Israël que l’on souhaite, en fait, rayer des esprits et des cartes. ». Cette mise en cause des militants de BDS de vouloir rayer Israël de la carte, s’inscrit dans la traditionnelle rhétorique de culpabilisation propre aux laudateurs de l’Etat hébreu.

Quel raccourci ! Les « effets » des mots sont parfois plus nocifs que les maux. On ne sait par quelle gymnastique intellectuelle, une action civique et pacifique est soudainement transformée en une entreprise d’éradication ? Même si parmi les signataires se trouvent certains « philosophes » (dont un « Botuliste ») qui en bons rhéteurs transforment le bourreau en victime.

Nos signataires soulignent ensuite l’illégalité juridique de cet appel au Boycott. « L’illégalité de la démarche ne fait pas de doute et la justice française ne tardera pas à la confirmer ». Pourtant, parmi ces supporteurs d’Israël, nombre d’entre eux sont favorables au boycott de l’Iran ou de bien d’autres pays classés dans l’axe du mal pour reprendre une terminologie « bushienne », avec laquelle certains de ces plumitifs sont en phase. Mais le boycott devient illégal, dès lors qu’il s’applique à Israël.

« Nous, associations, citoyens de tous bords, acteurs de la vie de notre pays, tous également attachés à la paix au Moyen-Orient et, donc, à l’avènement d’un Etat palestinien viable et démocratique aux côtés d’Israël » . Voilà une rhétorique classique des apologistes d’Israël qui emballent leur soutien immoral à un Etat colonial dans les draps bien usés d’un fantasmagorique projet de paix.

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Un autre passage de leur article est également significatif de leur mauvaise foi : « On applique à la démocratie israélienne un type de traitement qui n’est réservé aujourd’hui à aucune autre nation au monde, fut-elle une abominable dictature ». Chacun sait qu’Israël occupe des territoires, commet des crimes de guerre (voir le rapport Goldstone approuvé en 2009 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU), et ce dans l’impunité totale. Peu de pays dans le monde peuvent se targuer d’une telle « indulgence complice ».

Au lendemain de son annexion du Koweït, un pays comme l’Irak a été renvoyé à l’âge de pierre en 1991, par une coalition militaire menée par les Etats-Unis, suivie d’un embargo criminel, responsable de plus d’ un million de morts ! Sans omettre en 2003, l’invasion pure et simple de cet Etat souverain au nom de la destruction d’armes de destruction massive imaginaires !

Enfin, les signataires de cet article affirment que «  Les partisans du boycott sont, aussi des saboteurs et des naufrageurs d’espérance ». L’espérance est une notion métaphysique, alors que l’occupation, la colonisation et l’embargo sur Gaza constituent une réalité tragique vécue quotidiennement par des millions de palestiniens.

Yassine Saadi

Consultant International

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