Le prince héritier Mohammed bin Salman poussera-t-il le volontarisme réformiste jusqu’à libérer de ses chaînes Raïf Badawi, l’écrivain et blogueur saoudien emprisonné depuis six longues années, et du bâillon qui la muselle sur ses terres la liberté d’expression ?
Haidar, l’épouse combative de celui qui est devenu un symbole de la liberté d’expression opprimée, n’a pas perdu l’espoir, depuis son exil au Canada, de parvenir à sensibiliser le nouvel homme fort de Riyad au sort inique subi par son époux depuis 2012, même si son exhortation à le relaxer est restée lettre morte en 2017.
Son cri du cœur a eu en effet la résonance d’un prêche dans le désert, son mari n’ayant toujours pour seul horizon que les barreaux de sa cellule, après avoir été condamné à une lourde peine de 10 ans de prison, assortie de 1000 coups de fouet, un raffinement de cruauté moyenâgeux.
Dans le collimateur des autorités saoudiennes depuis plusieurs années, il avait été accusé dans un premier temps d’avoir « insulté l’islam et encouragé l’apostasie », avant de payer le prix fort pour avoir plaidé en faveur d’une plus grande liberté de parole et de la laïcisation du gouvernement. Autant dire, un véritable crime de lèse-majesté…
Alors qu’une campagne internationale de soutien #FreeRaif appelle à sa libération dans toutes les langues, le dur combat de Raïf Badawi, unanimement salué dans le monde entier, lui vaut une moisson de prix honorifiques qui lui offrent une précieuse visibilité, lui évitant le terrible écueil de sombrer dans l’oubli.
Ainsi, après le prestigieux Prix Sakhahrov pour les droits de l’Homme qui lui a été décerné par le Parlement européen en 2017, il est le nouveau lauréat du Prix Daniel Pearl 2018 pour l’intégrité et le courage en Journalisme, un prix créé en mémoire du journaliste de Wall Street qui fut enlevé et tué au Pakistan en 2002.
« Nous espérons que le Prince héritier ira un peu plus loin dans son réformisme et montrera au monde que l’Arabie saoudite moderne croit en la liberté d’expression de tous ses citoyens », a déclaré le comité du Prix Daniel Pearl dans son communiqué officiel.
Haidar Badawi, accompagnée de ses trois enfants, se rendra à Los Angeles le 24 juin prochain, afin de se voir remettre la nouvelle distinction qui récompense le militantisme courageux de son mari, poursuivi jusqu’au sacrifice de sa vie, en faveur de la libéralisation morale de la monarchie wahhabite.
We are proud to announce that Saudi Arabian writer + blogger @raif_badawi is the winner of the 2018 Daniel Pearl Award for Courage and Integrity in Journalism.
Raif Badawi’s wife Ensaf Haidar and his three children will accept the award on behalf of the Saudi Arabian prisoner. pic.twitter.com/9xjvJjLM6w— LA Press Club (@LAPressClub) March 26, 2018
Le plus étrange est sans doute le fait que Badawi s’est contenté de faire preuve de bon sens. 1000 coups de fouet pour avoir prononcé un lieu commun!
Drôle de pays.
Les riches ont décidément tous les droits.
A condition d’applaudir Trump, bien sûr, sinon, ça ne le fait pas.
Bref.
Ce drôle de pays comme vous dites est soutenu à bout de bras par les Etats-Unis israel la France et le royaume uni Ceux qui ont détruit le cœur du monde arabe debout pour ne soutenir plus qu’un monde arabe couché sur lequel des gens comme vous se plaise à vomir mais c’est comme si vous vomissiez sur vous-même !!!
Je ne sais pas de quel côté sont les terroristes, moralisateurs, mais nous ne les mettons certainement pas du même hahaha
Beaucoup de journalistes sont en prison et j espère que RAif pourra à nouveau écrire pour dire sa différence , pour critiquer, pour dénoncer… Même si j’ ai des doutes, MBS est tellement occupé ailleurs!!!! Peu être si ses amis lui demande….
Il est affligeant de constater à quel point les élites arabes sont déconnectés de leur peuples et des réalités, trop d argent peu être ! . Et il est stupéfiant de constater que des grandes elites des nations démocratiques soutiennent de tels dictateurs…comme disait ma vieille tante : ” c’est bonnet blanc et blanc bonnet” Comme quoi, par intérêt , on peut bien mettre ses grands principes au placard, on les ressortira en cas de besoin…
Ce qui est étrange, c’est qu’il existe des gens pour défendre l’idée que l’apostasie devrait être sanctionnée.
Ou l’athéisme.
Nul doute que Badawi ne croit en rien. Et alors? Dieu le punira plus tard, en l’envoyant en camp de concentration pour l’éternité. Car il est comme ça, dieu. Limite Adolf. Mais c’est tout sauf une critique, surtout envers la Tout Puissant. Je suis même prêt à collaborer, Seigneur, et même à dénoncer des apostats.
Eh! Je déconnais!
Il est toujours plaisant de voir des états terroristes s’ériger en moralistes donneurs de leçons, et bien sûr ouverts.
Beurk.
Et la France qui arme cet état terroriste comme vous dites contre le yémen et qui va recevoir ce terroriste comme vous dites elle est quoi ? Quand on sait que celui qui fournit une arme à un terroriste en France est assimilé à ce terroriste et encourt des peines très lourdes !!!