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Mourad Boudjellal, le président du club de Toulon, refuse d’aller jouer à Béziers dirigée par le FN

Auréolé de succès à la tête du Rugby club toulonnais, Mourad Boudjellal, ce président comblé du ballon ovale et homme d’affaires abonné à la réussite, n’en démord pas : son "équipe d’étrangers" et lui-même ne fouleront pas la pelouse de Béziers, cette ville conquise par Robert Ménard, l’ancien journaliste et secrétaire général de Reporters sans frontières entré en politique sous les couleurs de la préférence cocardière, sur laquelle flotte désormais le parfum pestilentiel du FN.

Rien ne fera revenir Mourad Boudjellal sur son refus de jouer un match amical, en juillet, dans un fief passé sous pavillon du nationalisme revanchard, qui a fait de la xénophobie et de l’islamophobie son fonds de commerce tristement rentable, ce dernier persistant et signant, insensible aux arguments de Fatima Alloui, conseillère régionale et ex-conseillère municipale de Béziers, éjectée de son siège sous la vague "Bleu Marine".

Trempée dans une encre acide, sans être pour autant au vitriol, la plume de Fatima Alloui a exhorté en vain Mourad Boudjellal à reconsidérer sa position, eu égard à ces Biterrois dont, selon elle, la grande majorité se dissocie du frontisme : "Si 14 000 Biterrois ont voté pour un candidat soutenu par le FN, ils sont loin d'être majoritaires. Les Biterrois ne sont pas racistes, ni xénophobes (…) Et je pense que les supporteurs de notre club, ses dirigeants, ses joueurs ainsi que les touristes ne méritent pas d'en subir les dommages collatéraux", signait-elle en avril dans une lettre ouverte.

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"Non, je le répète, on n'ira pas à Béziers !", s’est exclamé jeudi dernier, inflexible, le président du RCT dans les colonnes du journal local, la Provence. "J'ai composé une équipe où nombre de joueurs sont étrangers (NDLR : Anglais, Australiens, Sud-Africains, Néo-Zélandais, Italiens, Argentins…). Or 40% des Biterrois ont voté FN, et ce n'est certainement pas pour le programme économique de ce parti. Dès lors, mon équipe d'étrangers et moi-même, nous allons nous abstenir d'aller manger le pain des Biterrois. Ceci étant, c'est vrai, vis-à-vis du club de Béziers, ça me gêne, mais on n'a rien à faire dans cette histoire-là", a insisté Mourad Boudjellal, farouchement hostile à l'idée de pactiser avec l'édile d'un parti qui est le fossoyeur des valeurs républicaines sur un terrain qui porte haut l'idéal sportif.

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