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L’intervention de la France en Tunisie sera sécuritaire ou ne sera pas, selon Michèle Alliot-Marie

Tout comme son indignation, l’ingérence française est à géométrie variable. Elle s’érige en devoir quand elle sert certains intérêts géopolitiques, elle s’aligne sur un axe unilatéral quand on attendrait d’elle une posture à contre-courant, elle s’engouffre dans des brèches à courte vue là où le discernement éclairé devrait prévaloir, elle est évanescente dès lors que ses prérogatives princières sont sur la sellette.

Et les droits de l’Homme dans tout cela ? Jetés aux oubliettes de l’histoire honteuse et d’une politique extérieure déliquescente, qui ne se mouille que si le jeu en vaut la chandelle.

La démocratie mise à mal en Tunisie sous la férule d’un despote grisé par l’ivresse du pouvoir à vie ne mérite manifestement pas que la France de Sarkozy se décarcasse pour elle ! Cette France du népotisme invétéré et de la bouc-émissarisation facile, qui exhorte à entonner la Marseillaise à tue-tête, mais dont la mémoire en l’espèce vacillante, occulte ses heures de gloire révolutionnaires.

Dans cette fuite à Varennes du pouvoir, il n’y a rien de surprenant, si ce n’est juste insupportable, à ce que la hiératique Michèle Alliot-Marie, ministre fantoche des Affaires Etrangères, évoque l’hypothétique intervention de la France sur le sol tunisien, qui sera de nature sécuritaire ou ne sera pas…

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Drapé dans une circonspection déshonorante, le gouvernement s’enferre dans une dénégation de la réalité tunisienne qui renvoie les sombres reflets de ses propres compromissions, et pire encore permet à la propagande officielle de redoubler d’ardeur, à l’image de l’arrogance menaçante dont a fait preuve l’ambassadeur de Tunisie à l’UNESCO, Mezri Haddad, ce matin sur RMC, diabolisant avec hargne la fronde populaire devenue dans sa bouche l’émanation de « hordes fanatisées qui vont bientôt violer les gens chez eux ».


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