"L'attaque a eu lieu tout près de l'aéroport de Damas et la cible était des missiles iraniens destinés au Hezbollah", a affirmé, ce dimanche, un haut responsable israélien à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, après que son gouvernement, démangé par l’envie de bombarder de l’Iran mais contraint de ronger son frein, ait trouvé un exutoire en larguant ses bombes à deux reprises en l’espace de 48h, afin de contrecarrer un transfert d'armes au Hezbollah libanais.
Depuis fin janvier, l’Etat hébreu se sera illustré par trois raids aériens en Syrie, avec dans son viseur les armes de sa bête noire, l’Iran, censées être acheminées vers l’autre ennemi juré, le Hezbollah, en touchant le centre de recherches scientifiques de Jamraya, comme ce fut le cas en janvier, et peut-être cette fois-ci encore.
Israël est sur le pied de guerre, et le fait savoir crânement à la face du monde : "Chaque fois que des informations parviendront à Israël sur le transfert de missiles ou d’armements de Syrie au Liban, ils seront attaqués", a averti le responsable israélien, avant de donner un coup de semonce final : "L’armée de l’air est en état d’alerte très élevé, comme elle ne l’a pas été depuis des années afin de répondre à toute éventualité".
A Damas, l’agence officielle Sana assure que la dernière attaque israélienne, conduite dans la nuit de samedi à dimanche, au moyen de missiles, et dont on ignore à cette heure le bilan réel, a visé le centre de recherches scientifiques de Jamraya, au nord-ouest de Damas.
Le précédent raid israélien, vendredi, n’a pas été confirmé par les autorités syriennes. Ce sont des médias américains qui en avaient fait état et au Liban, une source diplomatique avait précisé à l’AFP que cette attaque avait détruit des missiles sol-air entreposés à l'aéroport de Damas, et récemment livrés par la Russie.
De leur côté, l’armée israélienne et les services du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se murent dans le silence quant aux attaques perpétrées en Syrie, ne sortant de ce mutisme que pour marteler leurs mises en garde à l’adresse du Hezbollah : "Ce que nous voulons c’est nous assurer que le Hezbollah ne profite pas du chaos syrien pour se renforcer", a déclaré Tzahi Hanegbi, à la radio militaire, un député proche de Netanyahu et membre du parti nationaliste et ultra-sioniste qui lui est cher, le Likoud, sans pour autant confirmer le raid.
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