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Les appels au calme d’Obama et de l’imam de New-York

Rappel à l’ordre du président Obama, mise en garde de l’imam New-Yorkais Feisal Abdul Rauf, le douloureux anniversaire du 11-septembre a résonné des interventions solennelles de deux hommes, l’un aux commandes du plus puissant paquebot du monde, l’autre à l’origine du projet le plus instrumentalisé du moment : la mosquée aux abords de Ground Zero.

L’Amérique du dogmatisme s’était donné le mot pour entacher cette neuvième commémoration d’une frénésie islamophobe, poussant le fanatisme jusqu’à faire planer le spectre de l’autodafé du Coran par l’intermédiaire d’un éphémère gourou digne de la pire téléréalité : Terry Jones. Un illuminé qui s’est cru prophète, régnant sur quelques ouailles dans une minuscule église du Texas, sorti de l’ombre pour mettre le feu aux poudres, mais à la manière d’un pétard mouillé, fort heureusement…

Face à ce bouillonnement ultranationaliste qui a hurlé son hostilité à la mosquée en gestation de New-York et aux américains musulmans, Barack Obama a pesé ses mots en martelant que les Etats-Unis ne seraient “jamais en guerre contre l’islam“, ajoutant que : “Ce n’est pas une religion qui nous a attaqués en ce jour de septembre. C’était Al-Qaïda. Un groupe pitoyable d’hommes qui pervertissent la religion”.

De son côté, l’imam Feisal Abdul Rauf a appelé de ses vœux l’apaisement des esprits, tout en tirant la sonnette d’alarme sur la chaîne ABC. A ses yeux, renoncer à ériger la mosquée à quelques rues d’un lieu aujourd’hui sanctuarisé serait un repli très mal interprété dans le monde musulman, redoutant que « l’islamophobie atteigne, et peut-être même dépasse ce qui s’était produit juste après le 11-Septembre“.

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Quelques semaines et une poignée d’exaltés en délire auront suffi pour faire d’un grand projet culturel, le Cordoba House, soutenu par la Ville de New-York, un chantier focalisant tous les regards, et notamment ceux très attentifs du « milliard de musulmans dans le monde » qui observent la « façon dont l’Amérique traite ses musulmans » a déclaré l’imam de New-York.

Ce dernier a toutefois pondéré son inquiétude par une vraie source de satisfaction : la prospérité des musulmans Outre-Atlantique, une réalité bien tangible qui fait encore croire au rêve américain.

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