Avec Londres, cette place forte de la finance mondiale, comme cité phare de la Finance islamique hors de la galaxie musulmane, où, ailleurs qu’à Westminster, aurait pu être imaginée, mûrie et adoptée en Europe la « solution Takaful », en vue d’ouvrir grand les portes des universités britanniques aux étudiants musulmans ? Des étudiants, dont nombreux sont ceux qui sont peu enclins à franchir le seuil des amphithéâtres, en raison des frais de scolarité prohibitifs et des prêts bancaires inconciliables avec les normes coraniques.
Il n’y a pas de préjugés, ni d'obstacles rédhibitoires qui tiennent en matière de finance alternative « charia compatible » pour la célèbre City et son gouvernement très en pointe en la matière, qui se fort d’en détenir le leadership en Occident ! Ainsi, après quatre mois d’une large consultation menée auprès de 20 000 personnes, dont il est ressorti qu’une écrasante majorité d’étudiants musulmans (93%) a renoncé à poursuivre son cursus universitaire pour des raisons financières – la récente augmentation des frais de scolarité ayant été à cet égard très dissuasive -, mais aussi pour des raisons religieuses, aucun d’entre eux n’étant disposé à renier ses valeurs et son éthique musulmanes pour contracter un prêt illicite, les autorités britanniques, en étroite concertation avec la Banque de Grande-Bretagne et des experts de la finance islamique, ont contourné ce double écueil grâce au modèle de prêt alternatif aux prêts étudiants classiques.
Le Conseil Musulman Britannique recense près de 90 000 jeunes musulmans sur les bancs des grandes universités du royaume, un chiffre qui pourrait faire un bond sensible avec la solution idoine du Takaful pour remédier à un vrai gâchis humain et intellectuel, au sein d’une communauté qui regorge de talents et de compétences.
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