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Le régime tunisien sanctionne la chanteuse pro-palestinienne Emel Mathlouthi

La chanteuse tunisienne Emel Mathlouthi a annoncé l’annulation, par les autorités, du concert qu’elle devait donner au Festival international d’Hammamet.

La « raison » de cette censure ? Elle ne tient pas debout une seconde. Selon les autorités et certains médias locaux, Emel Mathlouthi aurait eu le tort de se produire en Israël, au cours d’une tournée récente, et de concourir ainsi à la « normalisation » de son pays avec le régime de l’apartheid.

Ce qui est faux ! Soutien affiché de longue date à la cause du peuple palestinien, Mathlouthi s’est au contraire produite uniquement dans les territoires palestiniens occupés, voire annexés, par le régime d’apartheid : à savoir Jérusalem-Est, Ramallah et ailleurs en Cisjordanie.  

« Je suis désolée d’annoncer que notre concert tant attendu à Hammamet a été annulé sans raison officielle» , a écrit la chanteuse sur Instagram.

« Nous pensons que notre dernière tournée dans la belle Palestine a provoqué une controverse injustifiée m’accusant de normalisation ». « Nous tenons à souligner que ces concerts ont été organisés par des Palestiniens pour un public palestinien. Ils ne contreviennent pas aux directives » du mouvement international pro-palestinien BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) et de la Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI).

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Selon un correspondant de l’AFP présent au concert de Ramallah, Emel Mathlouthi a chanté, à la fin de la représentation, la ballade palestinienne Wein a Ramallah et brandi un drapeau palestinien.

« C’est clairement une attaque personnelle contre moi », a soutenu l’artiste. «Tout le monde m’a beaucoup soutenue ici parce que les Palestiniens ne veulent pas être isolés, ils veulent voir des artistes comme moi qui viennent d’autres pays arabes et qui parlent arabe », a ajouté la chanteuse.

EuroPalestine

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