in

Le procès sous très haute sécurité de l’assassin de Marwa El Sherbini

La date, de sinistre mémoire, du 1er juillet 2009 restera à jamais gravée dans les annales les plus sombres du tribunal de Dresde en Allemagne, suscitant émoi et colère dans l’ensemble du monde arabe.

Ou comment un prétoire censé rendre justice à une plaignante de 31 ans, Marwa El Sherbini, qui avait été en butte aux insultes racistes de son futur meurtrier un an avant sa fin tragique, est devenu la scène d’un crime xénophobe insoutenable que ni l’institution judiciaire, ni l’institution policière n’ont anticipé, ni entravé.

Agressée sauvagement en plein tribunal par Alex Wiens, un jeune homme de 28 ans issu de la minorité allemande de Russie qui a immigré en Allemagne il y a dix ans, l’épouse d’origine égyptienne d’Eloui Okaz n’a pas survécu aux dix-huit coups de couteaux portés par un raciste récidiviste, dévoré par la haine, qui est passé à l’acte lors de sa comparution en appel, après avoir été condamné en première instance à une amende de 780 euros.

Revenant sur les lieux du drame pour y être jugé pour meurtre, Alex Wiens encourt la prison à vie pour avoir assassiné une jeune maman, enceinte de son deuxième enfant, sous les yeux traumatisés de son bambin de trois ans, et pour avoir attenté à la vie de son époux qui s’était interposé en vain, ce dernier étant, comble de l’horreur, blessé à la jambe par le tir d’un policier qui l’avait confondu avec l’assassin.

Publicité
Publicité
Publicité

Procès de l’abomination absolue, devant laquelle l’insensibilité doublée d’inertie des autorités allemandes avaient profondément choqué les pays arabes, c’est dans un tribunal quadrillé par un dispositif de très haute sécurité qu’est apparu lundi dernier Alex Wiens, assis sur le banc des accusés derrière une vitre blindée.

Outre les membres de la famille de la victime, l’ambassadeur d’Egypte à Berlin Ramzy Ezzeldine Ramzy assistait également à l’ouverture événement d’un procès de l’islamophobie banalisée qui fera date.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

En hommage à Marwa Sherbini, et aux autres

Le livre “Ma vie à contre-Coran” ou l’ islamophobie décomplexée