Depuis la destruction de la Libye par les forces de l'OTAN en 2011, les droits des femmes ne cessent de régresser. Le Grand Mufti de ce pays Cheikh Sadeq al-Ghariani a appelé le gouvernement à interdire aux libyennes de se marier avec des étrangers, même musulmans. Pourtant l'islam autorise le mariage d'une femme avec un homme de nationalité différente dès lors qu'il est musulman.
L'argument invoqué par le Mufti est la lutte contre la progression du chiisme en Libye. La plus haute autorité religieuse libyenne affirme avoir reçu plusieurs plaintes faisant état de mariages entre libyennes sunnites avec des hommes de confession chiites venant d'Iran et de Syrie. La situation sécuritaire chaotique en Libye serait selon ce dignitaire la principale cause de ces unions. Cette première atteinte aux droits des femmes en Libye a été précédée en février 2013, d'une décision de la Cour suprême libyenne abrogeant un ancien amendement relatif à la polygamie, qui exigeait que l'homme ait le consentement de sa première épouse avant de se marier avec une seconde femme.
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