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Le mois de Ramadan s’achève. Une grande école de vie spirituelle, sociale et humaine

Le mois de Ramadan, moment de vie spirituelle exceptionnelle avec ses immenses promesses de récompenses divines, s’achève…

Le Ramadan, un des piliers de l’Islam conformément à la volonté d’Allah, est une période de cheminement spirituel intense pour s’élever davantage dans l’amour, la solidarité, le pardon, l’humilité, la générosité, l’acquisition des connaissances, le travail sur soi et le service en faveur des autres, pour obtenir l’agrément du Tout-Puissant et la tranquillité intérieure.

Rappelons que par dessus tout cela, le but ultime du jeûne reste la crainte de Dieu, comme l’atteste le Coran dans la sourate 2 :

        « Ô vous qui avez cru ! Le jeûne vous a été prescrit comme il l’a été aux communautés qui vous ont précédé afin que vous craigniez Allah.»

A la fin de ce cheminement, que nous avons vécu ensemble, à travers nos différentes analyses sur ce mois béni, nous aimerions souhaiter ici à toute la communauté musulmane, une excellente Id Al-Fitr Al-Moubarak, pleine de bonheur.

La célébration de la fin du jeûne de Ramadan est à la fois personnelle et collective : personnelle, car elle appelle à garder la maîtrise de soi et la crainte de Dieu ; collective, dans la mesure où on fait la fête ensemble, on se rend visite les uns les autres, et on échange des cadeaux dans la joie de la dévotion et la bonne humeur.

Au-delà de l’aspect spirituel et festif, n’oublions pas de nous acquitter de la Zakat-Al-Fitr. Cette aumône obligatoire doit être versée, au plus tard avant la prière de la fête, aux huit (8) catégories citées dans le verset 60 de la sourate 9 du Coran, entre autres les pauvres, les indigents, ceux qui sont lourdement endettés, etc. Cela leur permettra ainsi de passer la fête dans la joie et la paix, en leur épargnant de tendre la main ce jour-là. Cet acte de solidarité et de charité assure qu’aucun membre de la communauté ne soit exclu du plaisir des festivités communautaires.

N’oublions pas non plus que pendant cette période de Ramadan, certains ont vécu des épreuves, d’autres continuent à rencontrer des difficultés dans leur vie quotidienne, d’autres encore les vivent le jour même de l’Aïd Al-Fitr. Nos prières les accompagnent et nous demandons à Allah le Très Miséricordieux d’agréer notre jeûne et de nous accorder sa miséricorde.

Qu’Allah nous donne la possibilité de vivre cette belle expérience spirituelle, sociale et humaine l’année prochaine.

Dans l’attente de ce rendez-vous de l’année prochaine incha Allah, il est fondamental d’intégrer ces valeurs, vertus et principes du mois de Ramadan dans nos habitudes quotidiennes, jusqu’à ce qu’ils deviennent la fondation de notre manière de vivre, de penser, d’agir, de se comporter… Au-delà du cheminement spirituel d’un mois, c’est un savoir-vivre, un savoir-être auxquels Dieu nous enjoint pour toute notre vie.

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Cette injonction divine s’accompagne non seulement de devoirs, mais aussi de privilèges. Selon la tradition musulmane, Dieu exprime Son autorité, Sa grâce et Sa compassion sur ce monde en envoyant toutes sortes de bienfaits pour que nous en profitions.

Cependant, nombreux sont ceux qui oublient que Dieu est et reste la source première de tout. Cet oubli, sinon l’ignorance, les amènent à confondre les moyens avec la source première. Rester conscient de cela permettrait d’éliminer une part importante de confusion qui règne dans certains esprits et nous amener à reconsidérer notre façon de vivre dans l’optique de nous conformer aux prescriptions de Dieu.

Ce qui nous permettrait de reconstruire, ensemble, le monde qui a perdu beaucoup de son âme, en l’occurrence son humanité. Cette reconstruction commence par la lutte, sinon la dénonciation, contre toutes les injustices que subissent chaque jour de nombreux hommes et femmes. Il suffit parfois d’un peu de courage pour y arriver ; comme le dit Françoise Giroud dans Leçons particulières, “Ce ne sont pas les gens intelligents qui manquent, ce sont les gens courageux.”

De ce point de vue, les gouvernants doivent témoigner de la douceur, de la compassion et de la justice à l’égard de leurs administrés, non pas parce que ce sont des privilégiés mais parce qu’ils ont la responsabilité dans la gestion des affaires collectives ; ce sont des intendants de Dieu, et non pas les propriétaires de ses biens.

Tout ce qui précède fait partie des leçons que nous apprend le mois de Ramadan. Gardons-les à l’esprit, et rappelons qu’il y aura encore les six jours du mois de shawwâl pour avoir l’opportunité de nous imprégner de nouveau des vertus de ce mois saint.

Selon Abû Ayyûb, le Prophète (Sallâlahou Alayhi Wasallâm) a dit : « Quiconque jeûne le mois de ramadan, puis le fait suivre d’un jeûne de six jours durant le mois de shawwâl sera considéré comme ayant jeûné toute sa vie. » (rapporté par Muslim).

On peut retarder un voyage, on peut annuler un rendez-vous, mais on ne peut ni annuler ni reporter la mort. Mettons à profit notre vie, dans tous ses aspects, pour rester fidèles à la voie prescrite par Dieu. C’est une chance pour les croyants musulmans, car appelés à la soumission à Allah. Le temps nous est compté ! Il n’est jamais tard pour bien faire.

Bonne fête à tous et Alafwou.

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