Le magnifique Astrolabe d’Al-Khujandi, joyau millénaire, renaît à l’Université de Sharjah

Un objet fascinant de l’âge d’or islamique vient de reprendre vie à l’Université de Sharjah, troisième plus grande ville des Émirats arabes unis. Lors d’un atelier captivant, des chercheurs ont dévoilé les secrets de l’astrolabe conçu par Abu Mahmud Hamid ibn al-Khidr Al-Khujandi, brillant astronome et mathématicien persan du Xe siècle, originaire de l’actuel Tadjikistan.

Les participants ont pu découvrir, stupéfaits, comment ce bijou de précision médiéval permettait de lire l’heure locale et de suivre la course du soleil à travers les constellations du zodiaque. Un véritable smartphone de l’an mil, en quelque sorte.

Face à l’instrument, les explications des scientifiques ont fait revivre le génie d’Al-Khujandi et de ses contemporains. Ces savants du Xe siècle maniaient déjà les mathématiques et l’astronomie avec une finesse déconcertante, bien loin des clichés sur le “long sommeil” des sciences orientales.

L’événement dépasse le simple cadre universitaire. À l’heure où les Émirats investissent massivement dans la recherche spatiale, cette redécouverte du patrimoine scientifique islamique prend une saveur particulière dans cette métropole émiratie en pleine expansion. Elle rappelle que la quête du savoir n’a jamais connu de frontières.

Plus qu’une simple démonstration technique, cet atelier illustre la pertinence des savoirs ancestraux dans notre monde moderne. L’astrolabe, avec sa précision mathématique et sa complexité technique, témoigne d’une époque où l’astronomie était déjà une science majeure dans le monde islamique. Cette rencontre entre passé et présent ouvre de nouvelles perspectives sur l’histoire des sciences.

Cette renaissance de l’astrolabe d’Al-Khujandi résonne également avec les défis contemporains. À l’ère des technologies numériques, il nous rappelle que l’innovation naît souvent de la rencontre entre différentes traditions de pensée. Les étudiants présents à l’atelier l’ont bien compris : hier comme aujourd’hui, le progrès scientifique se nourrit d’échanges et de curiosité mutuelle.