Mountazer al-Zaïdi peut enfin savourer l’heureux dénouement de son geste entré dans la légende, à l’annonce du verdict prononcé par la cour d’appel d’Irak qui, dans un élan de magnanimité, a réduit sa peine de prison disproportionnée de trois ans à un an.
Tenant compte de son jeune âge, de son casier judiciaire vierge, et de sa conduite irréprochable en détention, la Cour criminelle centrale fait enfin preuve d’une certaine équité, après une mascarade de procès surmédiatisé, qui a révélé à la face du monde un cynisme « Bushien » outrancier.
Dans son entourage familial, l’heure est au soulagement et aux effusions de joie : « Pour la famille, comme pour les amis de Mountazer, c’est une victoire ! ” s’exclame son frère.
Ayant justifié son acte par l’intense émotion qui l’avait envahi à la vue du « plus grand responsable des crimes commis en Irak », George W.Bush, l’impitoyable conquérant, pour ne pas le nommer, le journaliste trentenaire n’a eu de cesse de se plaindre de sévices à l’électricité commis par un général, juste après avoir été interpellé.
Cinq mois le séparent maintenant de sa libération prévue en septembre, et l’on ne peut s’empêcher de se demander quel avenir attend celui dont l’audace spontanée a enflammé l’idéalisme qui sommeille en chacun de nous, devenant à son insu un nouvel héros planétaire des temps modernes aux milliers d’émules.
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