Mercredi soir, la mosquée Errahma, située rue du Chemin de Fer à Méricourt, a été vandalisée. Peu avant 23 heures, un graffiti à l’effigie de Jean-Marie Le Pen a été inscrit sur un des murs du bâtiment religieux. Quelques minutes plus tard, un cocktail Molotov était jeté à travers une fenêtre laissée ouverte. Ce dernier n’a heureusement fait que peu de dégâts. Lahcen Ouamkal, président de l’Association cultuelle marocaine de Méricourt, déplore ce geste et appelle à l’apaisement : « Il faut que chacun respecte l’autre. Il n’y a aucune raison de faire un lien entre les élections et la mosquée. Cette dernière est un lieu de culte. On y accueille tous ceux qui veulent y entrer. Nous ne voulons pas entrer dans le jeu de la provocation. Nous en avons parlé avec nos enfants et leur avons dit qu’il n’y avait qu’une seule réponse possible à ce genre d’acte : manifester civiquement en allant voter. » D’après les premiers éléments de l’enquête, menée par les policiers avionnais, il s’agirait d’un acte isolé. Un dispositif renforcé de surveillance a été mis en place autour des différents établissements cultuels du secteur.
Robert LEFEBVRE La Voix du Nord (édition du vendredi 26 avril2002)
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