Qu’est-ce qui a pu enflammer des esprits malveillants pour conduire à une énième dégradation intolérable d’un lieu de culte musulman, en l’occurrence la mosquée d’Estevelles dans le Pas-de Calais, dont les murs et le portail ont été badigeonnés de croix gammées, de tags « Skinheads » et d’une inscription ordurière « Vive le cochon ! » ?
Cette gravissime atteinte au respect et à la dignité d’une religion et de ses fidèles intervient à l’issue d’une semaine aux nombreux remous, rythmée par le double emballement politique et médiatique que l’on sait : le débat sur la burqa et le niqab.
Evoquant une « agression », le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM), Amar Lasfar, a indiqué qu’il portera plainte dès lundi, déplorant que les musulmans français soient constamment “à la merci de ce genre de choses”.
Face à la traditionnelle réaction Elyséenne par la voix de la ministre de l’Intérieur, Michelle Alliot-Marie, qui a condamné « le caractère intolérable de ces atteintes à la liberté religieuse et à la dignité d’un lieu de culte », Amar Lasfar a, à juste titre, pointé du doigt la seule vraie question qui mériterait tout l’intérêt de nos parlementaires au nom des grands principes républicains : « On est en train de payer une note qui nous est complètement étrangère » a-t-il dénoncé.
Comment ne pas tourner nos regards vers les élus du peuple et les rappeler à leurs devoir et obligation de cohésion sociale, auxquels certains ont dérogé cette semaine avec la plus grande inconséquence, quand de telles exactions se produisent, meurtrissant un peu plus une communauté qui a été une nouvelle fois brutalement exposée sous les projecteurs de l’actualité ?
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