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La France s’enracine à Abu Dhabi

Présentée avec emphase par Nicolas Sarkozy comme une « base militaire de la paix », l’implantation militaire permanente de la France dans le golfe Persique répond à une stratégie diplomatique ambitieuse, conjuguant des intérêts commerciaux vitaux et des visées géopolitiques s’alignant sur l’Axe Atlantique. Essentiellement navale, avec un volet aérien permettant le stationnement de Mirage et de Rafale, et complétée d’une dimension terrestre, cette base militaire « interarmes », unique dans les annales de la politique étrangère française puisque située pour la première fois en dehors de sa zone de prédilection, l’Afrique, abritera 500 militaires et aura pour vocation de servir de tête de pont et de relais aux navires français évoluant entre le Golfe, l’océan Indien et Djibouti.

Endossant simultanément, avec l’aisance décomplexée qui le caractérise, les rôles de Chef d’Etat français précurseur d’une nouvelle ère diplomatique, et de VRP de prestige mû par une pressante obligation de résultats en matière de ventes d’aéronautique françaises aux riches émirats de la région, Nicolas Sarkozy vient en réalité d’inaugurer une nouvelle vitrine promotionnelle de la technologie française, laquelle est mise à mal par la rude concurrence américaine.

Mais en mêlant la diplomatie et le négoce, la France sera dorénavant en première ligne d’une zone instable, aux multiples soubresauts, face à l’Iran.

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Quand d’aucuns redoutent les risques encourus par cette nouvelle visibilité et cette présence permanente de la France, l’Elysée réplique qu’un accord de défense sera signé avec les Emirats arabes unis, qu’un officiel, peu rassurant mais explicite, a laconiquement schématisé : « “Si l’Iran attaquait, on serait attaqué aussi”.

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