La participation de deux athlètes saoudiennes aux JO de Londres semblait s’annoncer sous les meilleurs auspices, le président du Comité International Olympique, Jacques Rogge, très au fait de l’obligation du port du voile, se réjouissant de cette venue à marquer d’une pierre blanche, et pourtant, le cas de la judokate Wodjan Ali Seraj Abdulrahim Shahrkhani fut au cœur d’âpres négociations dès lundi.
Au vu de la tournure des événements, le père de la représentante d’Arabie Saoudite a même menacé de retirer sa fille de la compétition des +78kg, si elle n’était pas autorisée à fouler le tatami voilée.
Après moult tractations, le comité des JO a finalement accepté que la jeune judokate de 18 ans puisse concourir la tête couverte. "La Fédération (internationale) de judo va l’autoriser à couvrir sa tête de quelque chose qui ne compromettra pas sa sécurité et qu’ils utilisent dans les compétitions en Asie", a déclaré une porte-parole du Comité International Olympique, estimant que "c’est une solution acceptable pour toutes les parties".
Quelle forme aura le couvre-chef imposé par le CIO ? Nul ne le sait pour l’heure, mais rappelons que dans la fabuleuse et longue histoire des Jeux, des athlètes de premier plan comme l’Australienne Cathy Freeman ou l’Américaine Florence Griffith-Joyner étaient apparues sur les pistes une capuche moulante sur la tête. Le cas de la judokate saoudienne n’est donc pas une grande première, mais gageons qu’il sera exploité comme tel avec la petite dose nécessaire de sensationnalisme, car il s’agit d’une musulmane.
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