La presse indonésienne a révélé ces derniers jours plusieurs cas de violences sexuelles à l’encontre de mineurs dont les auteurs sont des professeurs de Coran. La première affaire a éclaté à l’Est de Jakarta avec un enseignant âgé de 54 ans, marié qui a abusé sexuellement et mis enceinte une mineure de 15 ans. Interpellé par la police, il a reconnu les faits. A Temanggung, dans la province de Java-Centre, un dénommé Nurokhim a agressé sexuellement six adolescents. Des agressions qui avaient à chaque fois lieu après les cours de Coran qu’il dispensait. Le professeur demandait à un de ses élèves de rester après la classe pour l’aider à la nettoyer.
A Ternate, île située dans l'Est de l'Indonésie, Akhmad Basir, enseignant de 56 ans dans un pensionnat islamique, a été arrêté pour avoir forcée cinq de ses élèves a avoir des relations sexuelles avec lui. A Cakung, à l’Est de Jakarta, Abdul Aziz Salam, professeur de Coran a violé quinze de ses élèves entre décembre 2012 et à avril 2013. Enfin Mohammed Firman , 25 ans, professeur de Coran à la mosquée de Tangerang est accusé d’avoir violée une fille de 14 ans. Ce viol a été découvert par la soeur de la victime qui a lu par hasard son journal intime dans lequel elle décrivait les scènes de viol.
Ces révélations dans la presse indonésienne visent à briser le tabou du viol dans ce pays. En 2012, la Commission nationale sur les violences a indiqué dans son rapport annuel que chaque jour, "vingt Indonésiennes étaient victimes de violence sexuelle". Les associations qui luttent contre ce fléau appellent à revoir la législation qui demeure inadaptée. Elle ne permet pas en effet de traiter comme il se doit les victimes de violence sexuelle, qui souvent ne sont pas reconnues et comprises.
Chargement…