La coalition de la Flottille pour la liberté a affrété un nouveau navire transportant plusieurs personnalités publiques et des produits de première nécessité en direction de Gaza, entendant rompre le blocus israélien et dénoncer le génocide en cours.
Un nouvel équipage de la « Flottille pour la liberté » a embarqué hier au port de Catane en Sicile, en direction de Gaza. Parmi elles et eux se trouvent des personnalités publiques ou politiques comme Greta Thunberg ou Rima Hassan, mais aussi Omar Faiad, journaliste et présentateur pour Al Jazeera, le militant brésilien Thiago Ávila, ou encore l’activiste allemande Yasemin Acar. Une douzaine de personnes en tout, pour « dénoncer le blocus humanitaire et le génocide en cours, l’impunité dont bénéficie l’État d’Israël, et sensibiliser l’opinion mondiale et internationale ».
La Flottille pour la liberté est une coalition internationale d’organisations issues de la société civile fondée en 2010. Depuis des années, elle entend contourner le blocus israélien en affrétant des navires en direction de Gaza, pour y apporter de l’aide humanitaire et en évacuer des blessé-es. Outre ces livraisons apparemment vouées à l’échec, la coalition entend surtout visibiliser son plaidoyer politique en faveur de la levée du blocus et la fin de l’occupation israélienne.
En mai dernier, un navire de la Flottille a été la cible d’une attaque de drone en pleine mer, dans les eaux internationales au large de Malte. Les militants affirme qu’Israël est responsable de cette attaque et dénoncent « une violation flagrante du droit international » : « « Le régime israélien a perpétré un nouvel acte de sang-froid et une nouvelle violation flagrante du droit international en attaquant la flottille, ciblant des humanitaires dans les eaux internationales, loin de ses côtes, au moment même où la CIJ tient des audiences sur ses violations. », a déclaré Craig Mokhiber, ancien responsable américain des droits de l’homme des Nations Unies et un spécialiste du droit international.
« C’est l’arrogance de l’impunité. », poursuit-il. « L’impunité sans fin accordée au régime par les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et d’autres États complices est responsable des atrocités de plus en plus nombreuses commises par le régime. Le régime doit être isolé, arrêté et tenu de rendre des comptes de toute urgence, pour notre bien à tous. »
Lorsqu’on leur demande si ils et elles craignent d’être attaqué-es à leur tour lors de leur traversée, les militant-es embarqué-es ce dimanche à bord de la Flottille se déclarent conscient-es du risque, mais déterminé-es. « Ma conscience m’interdit d’être inactif face à l’occupation, qui me rend malade… je n’ai pas peur qu’ils me tuent », répond l’acteur Liam Cunningham. « Je n’ai pas peur de la mort et encore moins d’Israël. S’ils veulent me tuer qu’ils le fassent, je partirai en ayant fait ma part », déclarait pour sa part l’eurodéputée Rima Hassan sur son compte X le 28 mai dernier .
Une campagne de soutien a été lancée sur les réseaux sociaux, incitant les usager-es à relayer un visuel apportant un soutien à la Flottille et exigeant la fin du blocus humanitaire et la fin du génocide à Gaza. « Pour garantir notre sécurité, mais également le succès de notre mission, nous avons besoin que la mobilisation citoyenne soit maximale à l’occasion de cette initiative », explique Rima Hassan, qui appelle à utiliser massivement les hashtags #FreedomFlotilla et #StopGenocide.



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