in

Elections Tunisie : victoire du parti Nidaa Tounès, recul d’Ennahda

Alors que l’érosion sensible du nombre d’électeurs ( 3 millions contre 4 millions en 2011) qui se sont pressés, dimanche, vers les isoloirs a été le premier événement marquant du scrutin législatif en Tunisie, signe d’un certain désenchantement trois ans après la chute de l’autocratie, c’est la victoire du parti Nidaa Tounès sur son principal rival, le parti islamiste Ennahda, qui constitue le deuxième grand enseignement des urnes.

Anticipant l’annonce officielle des résultats, le parti Ennahda vient de reconnaître publiquement sa défaite, avant de féliciter son adversaire qui le distancerait nettement selon des indications encore officieuses, susceptibles d’être affinées, mais qui ont été diffusées ce matin par l’agence de presse turque Anadolu : grand gagnant, Nidaa Tounès raflerait 83 sièges (soit 38,24 % des voix), contre 68 remportés par Ennahda ( soit 31,35 % des voix), perdant ainsi 21 sièges par rapport à 2011.

Montant sur la troisième marche du podium, l’UPL de Slim Riahi, un magnat des affaires, propriétaire du Club africain de football, totaliserait 17 sièges (plébiscité par 7,83 % des voix ), devançant le Front populaire d’Hamma Hammami qui obtiendrait 12 sièges (soit 5,55 % des voix), alors qu’il ressort déjà, dans ce paysage politique tunisien redessiné, qu’aucun parti ne pourra régner de manière hégémonique.

S’attendant à ce scénario des lendemains qui déchantent, mais sans pour autant avoir imaginé une telle chute de popularité, l’heure est au bilan au sein du QG d’Ennahda qui avait triomphé en 2011, date du premier scrutin libre après la destitution de Ben Ali. Mais deux années tumultueuses à l’épreuve du pouvoir sont passées par là, la déception des Tunisiens se traduisant par l’abstention des uns, et un autre choix de bulletin de vote des autres.

Publicité
Publicité
Publicité

A voir ou à revoir sur OummaTV, l’interview de Béji Caïd Essebsi, Président du parti Nidaa Tounès, réalisée par Tawfik Mathlouthi dans le cadre de son émission « Tunisie Politique ».

 

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

L’islamophobie touche également les hommes

Voici la vidéo qui a valu à un jeune élu FN, converti à l’islam, sa suspension