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Egypte : la leçon de tolérance donnée par une famille composée d’une mère juive, d’un beau-père chrétien et de deux filles musulmanes

S’il y a une famille qui a fait mieux que proclamer « les différences sont une richesse » mais les a apprivoisées en son sein jusqu’à les transcender, c’est bien celle, métissée et multi-confessionnelle, de Magda Haroun, une mère égyptienne de confession juive, fière de l’exceptionnelle singularité de son foyer.
Dans ce bas monde agité par de violents soubresauts où l’altérité creuse des fossés d’incompréhension, quand elle n’est pas assombrie par les ténèbres de l’intolérance, c’est une grande leçon de coexistence harmonieuse que donnent Magda Haroun, figure de la communauté juive en Egypte dont elle se fait la porte-parole, son mari chrétien, épousé en secondes noces, et ses deux filles musulmanes, nées de son premier mariage.
Cette belle famille hors du commun, et pas seulement au pays des pharaons, vit sous le même toit au Caire, en parfaite intelligence et unie comme les cinq doigts de la main.
Après avoir divorcé de son premier mari musulman et refait sa vie avec un médecin égyptien d’obédience chrétienne, Magda Haroun, cette maman attentive doublée d’une dynamique chef d’entreprise ayant repris le flambeau familial, a mis un point d’honneur à élever ses deux filles dans la pure tradition musulmane, les incitant à se plonger dans la lecture du Coran pour y puiser de nobles valeurs.
« Mes filles ont été éduquées dans le respect des êtres humains, de tous les êtres humains, quels qu’ils soient, en se nourrissant des enseignements coraniques » a-t-elle expliqué devant la caméra de Al-Hura TV, tout en précisant que l’extraordinaire diversité religieuse de son foyer n’a jamais créé de tensions particulières parmi les autres membres de la famille, ni de son côté, ni de celui de son deuxième époux.
« A la maison, nous célébrons toutes les grandes fêtes religieuses des trois religions monothéistes », s’est-elle exclamée, assurant éprouver la même joie à décorer son intérieur pour le Ramadan que pour Noël. Quant au Yom Kippour, le jour le plus saint de l’année dans le judaïsme, sa petite famille prend plaisir à le fêter en accueillant chez elle des amis d’enfance chrétiens et musulmans, plaçant ainsi sa célébration sous le signe de la fraternité interreligieuse.
Dans une Egypte qui ne compte plus qu’une poignée de citoyens juifs, Magda Haroun, inquiète quant au devenir de sa propre communauté et très attachée au débat d’idées, est heureuse d’avoir transmis ce virus salutaire à ses filles musulmanes. Animées par une saine curiosité envers leurs semblables, celles-ci n’hésitent pas à aborder les différences religieuses qui cimentent leur foyer dans le cadre de débats éclairants qui n’ont rien de joutes houleuses.
« Mon message est simple : notre Créateur est un », a souligné leur mère, avant de conclure son interview sur une note résolument positive, louant mieux que quiconque les précieuses vertus de ces différences qui nous rapprochent et nous enrichissent, n’en déplaise aux esprits chagrins : « Notre diversité est notre richesse ».

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