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De nouvelles révélations sur les liens entre Hassan II et le Mossad

Qu’est-ce qui pouvait bien lier le roi Hassan II, le Mossad et l’assassinat de l’opposant Mehdi Ben Barka ? Une opération orchestrée par le contre-espionnage israélien au Maroc durant les années soixante, comme le rapporte un site palestinien en publiant un article du quotidien israélien Yediot Ahronot (repris  et traduit par le site marocain Yabiladi) qui éclaire d’un jour nouveau ces liens obscurs, leurs sombres visées et contreparties. Des révélations qui ont reçu le vert officiel de la hiérarchie militaire israélienne pour être divulguées, incluant le témoignage de Meit Amir, la tête pensante du Mossad de l'époque.

Tout a commencé en septembre 1965, à Casablanca, avec la tenue d’une réunion de la Ligue arabe entrée dans l’histoire du panarabisme par la signature d'un pacte de solidarité entre les différents membres de la ligue dit « Pacte de Casablanca»,  et la mise sur écoute de cette même session par le Mossad, avec l’assentiment royal.

Mais c’était sans compter la volte-face de dernière minute d’Hassan II qui, craignant que le pot aux roses ne soit découvert et la véritable identité de Meir Amit reconnue par des membres des délégations arabes, est revenu sur sa décision de « réserver aux agents du Mossad tout un pavillon de l’hôtel où devait se dérouler le sommet des chefs d’Etats arabes afin de suivre de très près leurs interventions mais surtout celles des chefs des armées », comme l’indique le journal israélien.

En échange, les espions israéliens ont eu accès à tous les « documents et aux précieux enregistrements des interventions des militaires arabes. Ceux-ci avaient permis aux responsables de Tel-Aviv de jauger de la capacité des armées des pays de la Ligue à livrer bataille contre l'armée israélienne. En juin 1967, Israël sortait victorieuse de sa rapide guerre contre l’Egypte et la Syrie, occupant le Sinaï, le Golan, Gaza et Al Qods »,  toujours selon Yediot Ahronot.

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Dans ces relations riches en petits arrangements entre le royaume de l’Atlas et l’Etat hébreu, le Mossad s’était engagé à pister Mehdi Ben Barka dans tous ses déplacements sur le sol européen. « Une mission facilitée par la présence sur le territoire français, avec la bénédiction de Charles de Gaulle, d’une antenne du Mossad. C’est justement ce bureau qui avait permis d'une part de piéger Ben Barka avec le projet de film historique et d’autre part de faciliter aux agents des services secrets marocains l'entrée en France avec de faux passeports », relate le journal israélien, en précisant que l’opposant marocain « vivait des moments difficiles. Le coup d’Etat, du 10 juin 1965 en Algérie, contre le président Ahmed Ben Bella, avait impacté ses finances et la réalisation de son projet de la Tricontinentale ».

La conclusion de l’article corrobore les affirmations livrées sur le plateau d’une chaîne israélienne, en décembre 2014, par l’ex-agent du Mossad, Rafi Eitan, selon lesquelles « il avait conseillé à Ahmed Dlimi, général des Forces armées royales marocaines, de se débarrasser du corps de Ben Barka dans un récipient rempli de chaux pour ensuite brûler le tout ».

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