« Certains d’entre vous savent que je suis juif. Mon père a quitté la Pologne à 17 ans pour les Etats-Unis. Lui a pu venir, d’autres personnes de sa famille n’ont pas pu le faire. Ces personnes sont mortes. Les enfants sont morts. Cela est gravé dans mon cœur, voilà ce qu’un fou peut faire en attisant la haine raciale ».
Ces paroles fortes, empreintes d’émotion, qui contrastèrent avec la rhétorique furieusement islamophobe et xénophobe de Donald Trump, lors de la course à la présidentielle américaine en 2016, sont celles que prononça à chaque meeting Bernie Sanders, le sénateur démocrate du Vermont, en prêchant avec une rare constance en faveur de la souveraineté de la Palestine et de la pacification équitable du « conflit israélo-palestinien ».
Une heureuse différence qui, dans l’Amérique de Trump totalement inféodée au très influent lobby pro-sioniste de l’AIPAC, résonna comme une puissante dissonance…
A 82 ans, Bernie Sanders, cet infatigable éveilleur des consciences américaines, et notamment de ses pairs du Congrès, qui plus que tout autre redoute les terribles hoquets de l’Histoire, a laissé éclater son indignation devant « l’un des moments les plus horribles de l’histoire contemporaine ». (voir vidéo ci-dessous)
Homme de conviction, le courageux parlementaire américain, dont la fierté d’être juif ne l’a jamais empêché de fustiger le colonialisme dévastateur d’Israël, exhorte, visiblement bouleversé, à « Stopper le massacre indiscriminé de personnes innocentes à Gaza ».
Dénonçant avec la même vigueur l’inacceptable violation du droit international par Israël, et la somme mirifique de 3,8 milliards de dollars que les Etats-Unis, sous tous les gouvernements, continuent d’allouer annuellement à l’Etat d’apartheid, Bernie Sanders clame de manière vibrante : « les enfants palestiniens sont aussi importants que les enfants israéliens ».
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